Break the rules feat Cléo ♥

Les draps sont chauds. Ton corps bouge un peu, assez pour aller à la rencontrer d'une autre peau. Qui n'est pas la tienne. Tu craques ta nuque et tournes un instant. Tu sais que tu es chez toi. Ton lit, tes draps. Par contre, tu n'es pas tout seul. Et ça ce n'est pas normal. Ton colocataire n'est pas du genre à venir s’incruster dans ton lit. Ton pied est allé à la rencontre d'un autre corps. Ton dos te tire. Tu bailles, tournes la tête et là tes yeux se font plus grand. D'un coup des images surgissent dans ta tête. Tu frottes tes yeux. Non, ce n'est pas un rêve. Elle se trouve bien là. Dans le creux de tes bras. Tu n'oses même pas bouger. Ton bras s'est fait prendre prisonnier par son petit corps. Tu tournes la tête un instant, jaugeant la situation. Les limites ont été franchis. Le jour commence à se lever et les quelques rayons t'éclairent assez pour voir que ta chambre a été retourner. C'est que vous étiez déchaîné hier soir. Ou alors vous avez juste laisser aller vos envies, vos pulsions première, comme tu aimes le dire. Par contre, elle est venue dans ta chambre. Chez toi. Ce qui est une première. En temps normal, tu ramènes jamais la fille chez toi, tu vas chez elle. Histoire qu'au petit matin tu puisses prendre tes jambes à ton coup. La marche de la honte ? Tu ne connais pas. Bien au contraire, toi tu as ta routine. Un bon café, quelques notations et tu rentres chez toi, te plonges sous ta douche et tu retournes devant ton écran. Seulement là. Là c'est totalement différent. Tu la regardes à nouveau et tu souris. Tu dois avoir l'air d'un idiot à sourire ainsi. Pourquoi d'ailleurs ? Oui elle est belle, oui elle est naturelle et oui tu es content. Mais non ce n'est pas toi. Tu examines jamais tes proies de cette manière. Enfin si on peut appeler ça examiner, tu la regardes juste dormir. Qu'est-ce qui tourne pas rond chez toi ? Le choque, oui c'est ce que tu te dis pour te rassurer. Ton autre pied prend l'air libre, hors de la couette. Elle bouge un peu. Flûte, tu l'aurais réveillé ? Elle se cale un peu plus contre toi. Sur ton torse, encore chaud de cette nuit. Ça ne semble pas la déranger. Sa main sur ton torse, te donne des frissons. On se contrôle. Tu te dois de te contrôler, c'est important. Les images reviennent petit à petit. Ce n'est pas déplaisant, mais ce n'est pas le moment pour repenser à tout ça. Il faut que tu saches ce que tu vas dire et faire. Ton bras prisonnier, se pose sur ses épaules. Ah bah vous avez l'air d'un charmant petit couple. Vision presque horrifique pour toi. Fin ça te fait juste sourire. Ce qui n'est décidément pas bon ! Pas bon du tout. T'as même pas pris le temps de remettre ton boxer. Tu dors toujours en boxer. Décidément cette nuit a été … bizarre. Tu n'oses pas bouger. Tu fixes ton plafond, en quête d'une idée. Qui ne semble pas venir. Passant ta main libre sur ton front. T'es dans la merde. Tu souffles légèrement et profites de ce petit calme. Tu sais que la tempête va bientôt arriver. Du moins, c'est ce que tu penses, il manquerait plus qu'elle regrette … Est-ce que tu regrettes ? Pas du tout. Plus les images de cette nuit reviennent te hanter, plus tu souris. Tu as même envie de remettre ça, mais ce n'est pas le moment. Non, pas du tout ! Un bruit strident se faire entendre, puis un vibrement. Tes yeux s'ouvrent plus grand. Bonté divine. Tu relèves d'un coup, voulant chopper ton téléphone, ou ton réveil. T'en sais trop rien. Et c'est là le drame. Tu n'as pas fait attention, tu t'es relevé d'un coup et … tu as atterrie au sol. Décidément tu ne pensais pas être aussi prêt du rebord. « Shiiiit ! » Tu plaques ta main sur ta bouche. Ton vacarme l'a réveil, tu en es sûr. Tu relèves la tête, apercevant son regard. « Salut ! » Oui bien sûr. Sympa comme réveil. Un salut gêné. Oui tu es gêné pour la première fois de ta vie. Gêné de l'avoir réveillé de la sorte. Et shit, tu passes ta main dans tes cheveux. Signe que tu es vraiment gêné et détournes un peu le regard.

Tes pensées se mélangent avec les images de cette nuit. Autant dire un sacré mélange. Ta tête n'a jamais été aussi en bordel. Pourtant tu n'es pas l'homme le plus ordonné de cette ville, mais pour tes idées, tes pensées c'est autre chose. Il t'arrive souvent de te perdre dans le fil d'une idée, de l'oublier. C'est pourquoi tu as toujours sur toi ce petit calepin. Histoire de ne perdre aucunes idées. Là c'est différent. Tu ne saurais comment l'expliquer. En temps normal, tu prends la fuite. Tu prends même pas la peine de remercier la demoiselle pour cette nuit. Parfois ça ne vaut pas le coup. Non, là tu es… différent. Oui ça c'est sûr. Preuve à l'appuie : cette nuit torride à eu lieu chez toi. Chez toi ! Ce n'est pas rien. Tu devrais te pencher sur la question, au lieu de crapahuter au sol. Juste pour cacher ce bruit. Ce silence. Cette ambiance. Tout te plaisait. Pourtant la réalité a frappé, vous ramenant à la raison. Et pour être honnête, tu n'étais pas prêt. Absolument pas. Tu bredouilles un salut. Hésitant et surtout gêné. Oui tu es gêné, pour la première fois au réveil. Étrangement, tu te sens comme la fois ou ta mère t'a surpris en train de cacher tes draps. Oui tu avais honte de lui dire que tu avais fait pipi au lit. Pourquoi cette comparaison ? C'est vraiment du n'importe quoi en ce moment dans ton cerveau. Tu compares cette nuit à toi gamin qui pissait au lit. Tu es dans le mal. Trop. Tu n'oses même pas la regarder. Décidément, tu ne sais pas ce qui te prend. Que t'arrive-t-il. Tu aimerais le savoir. « Hey… » Rien qu'au son de sa voix, tu en déduis qu'elle est tout aussi gênée que toi. Rassurant ? Un peu, mais pas vraiment. Tu relèves enfin les yeux vers elle. Il faut que tu te confrontes à la situation. C'est trop tard pour imaginer un plan. Toi comme elle, savaient ce qui s'est passé cette nuit. Vous ne pouvez pas le nier. Vous avez laissé parler vos envies. Et c'était sacrément … torride. A croire que ces années de jeu auront porté leur fruit. Tu souris à cette idée. Tu dois avoir l'air con à sourire ainsi. Elle va te prendre pour un abrutit. Quoique non. Peut-être même pour un connard qui se félicite de l'avoir mis dans ton lit. Tu passes une main dans ta nuque, te grattant le bas de tes cheveux. « Tu n’es pas fait mal ? »  Hein ? Tu relèves ton regard vers elle. Ton sourire s'élargit. On peut dire qu'elle sait casser la glace. Y a mieux comme phrase de démarrage. « On va dire que j'ai connu mieux et pire aussi, mais c'est pas le genre de réveil que je préfère ... » T'aurais bien ajouté que tu serais bien resté au chaud, mais non. Ce n'est pas le moment, du moins c'est ainsi que tu le ressens. Il est vrai en plus que tu as connu pire comme chute, mais ce n'est pas le moment de repartir dans tes souvenirs d'enfants. Y a eu assez avec le drap humide. Tu ne sais même pas quoi faire, alors que tu es dans ta propre chambre !! C'est tout de même un comble. Tu passes de son regard à ton sol. Tu l'as jamais autant regardé que là. « Je suppose qu’on a un peu trop bu hier soir, je me souviens plus de grand-chose. » Pardon ? Tu arques un sourcil. Elle est sérieuse. Tu plonges ton regard dans le sien. A quoi joue-t-elle ? Elle pense vraiment que tu vas la croire ? Ok vous avez bu, mais tu te souviens de cette nuit. Les images te hantent. Et puis tu n'es pas oubliable comme mec. C'est que ton égo en prendrait presque un coup. Et puis autre chose que tu ne saurais expliquer. Pourquoi feindre qu'elle ne s'en souvient pas. Tu es déstabilisé pour le coup. Tu scrutes le sol, à la recherche de quelque chose pour te couvrir. Te levant et lui tournant le dos par la même occasion. « Ouais, je te le fais pas dire, quelle nuit … c'était … » Tu cherches tes mots un instant. Trouvant ton boxer, tu l'enfiles. Il faut que tu finisses ta phrase. Tu es rarement à court de mot. Seulement là elle t'a pris au dépourvu. « Étrange ! » finis-tu par dire. Voilà le premier mot qui est sorti ! Tu grimaces, te demandant bien pourquoi tu as dit ça ! Heureusement pour toi, tu es de dos, donc elle ne peut pas te voir. Elle a juste vu sur ton fessier. Tes petites fesses, qui sont à présent au chaud. Tu finis par te retourner, choppant un tee-shirt par l'occasion. Cherchant toujours tes mots. « Tu veux que je m’en aille ? » Quoi ? De quoi ? Là elle doit voir que tu as l'air surpris. Bon ok tu t'es habillé, mais d'un côté, tu ne savais pas quoi faire ! Tu avais bien une idée : la rejoindre, mais… en avait-elle envie ? C'est ton lit après tout, mais pour le coup, tu ne sais pas si ta présence est attendue. Tu souffles tout en passant une main dans tes cheveux. « Pour dire vrai, j'allais te demander si tu avais faim … » Réponse sincère. Bon tu lui aurais bien proposé de remettre ça, mais l'idée qu'elle préfère oublier t'a légèrement refroidi. « Sauf si tu préfères partir … J'veux pas te forcer à rester ... » Et voilà, tu agis comme un mec gêné qui ne sait pas quoi faire. Tu finis par souffler et te poser au bout de ton lit. Lui tournant le dos à nouveau. « C'est con. » Elle doit se demander de quoi tu parles. Tu la regardes à présent. « J'veux dire, je suis con. Fin non. Fin oui. » Tu t'embrouilles. « Désolé. » Toujours en jouant avec tes cheveux. Tu souffles un bon coup. « J'voulais dire qu'en gros on a l'air de deux abrutis … On s'connait … fin… bref laisse tomber. Ma présence te rebute peut-être … fin au matin … fin ... » Il faut que tu arrêtes de parler. Tu plaques ton visage dans tes mains. Tu pars à la dérive. Là on dirait pas que tu es écrivain, tu as l'air d'un puceau surtout ! Et dire que lors de ta première fois, tu n'étais pas aussi … gêné !

Ce matin c'est … différent. Oui le mot d'ordre de ce matin sera différent. Tout est différent. D'abord ta chambre, mais surtout toi. Tu te reconnais pas. La preuve tu éprouves du gêne. Ce qui est rare, tu connais ce mot, mais le pratique rarement. A quoi bon ? Tu n'aimes pas ce sentiment. Et pourtant c'est ce que tu ressens ce matin. T'as bien eu raison d'enlever ce sentiment de Flynn, il n'aimerait pas ça. Vu qu'accessoirement tu n'aimes pas ça. C'est donc ça que Bryn doit ressentir. Voilà que tu penses à Bryn à présent… Décidément ce matin tu es bon à enfermer. Tes pensées deviennent n'importe quoi, elles s'embrouillent plus qu'autre chose. C'est du grand n'importe quoi. Tu te rassures un peu en voyant, qu'elle est toute aussi gênée que toi. Fin tu l'espères. Non, tu connais les femmes, fin un minimum et là tu peux dire qu'elle est gênée. Pourtant tu n'es pas sûr. Encore une preuve que ce matin rien ne va. « Tu m’étonnes, je pense que personne n’aime être réveillé de cette manière. Cela aurait été sûrement plus drôle si c’était moi qui t’avais poussé mais là, t’as réussi à tomber de ton propre lit, tout seul.. »  Tu rigoles. Elle détend bien cette ambiance que tu considérerais comme tendue. « C'est sûr, mais bon la prochaine fois abstient toi. » Tu ouvres les yeux aussi grand que possible avant de les refermer aussitôt. Claque mentale. Quel con ! Là tu es vraiment con. Tu n'as pas pesé tes mots avant de les dire. Ils sont sortis tout seul. Tu viens de lui dire que tu veux recommencer, fin implicitement que tu veux plus. Oh oui là tu te gifles et bien fort ! Mais quel con ! Dès demain tu arrêtes l'alcool et peut-être d'autres trucs. Tu verras ça demain. Demain est un autre jour, c'est ce que tu t'es toujours dit. Une façon pour toi de voir la vie, plus positivement. La situation t'échappe complètement. Tu es perdu et tu ne sais vraiment pas quoi penser de tout ça. Hormis que tu prendrais bien un cachet car tu la sens la migraine. Oh oui tu la sens bien. Et pas à cause de l'alcool, mais de toutes ses pensées qui se bousculent en ce moment même dans ta boîte crânienne. C'est pas tous les jours facile d'être toi ! Oh ça non. Tu  cherches tes affaires du regard. Essayant de cacher ton désarroi ? Non, plus ton incompréhension, voir ta déception aux mots qu'elle vient de dire. Là pour le coup, tu ne comprends vraiment pas où elle veut en venir. Tu ne saurais pas dire si c'est ton égo qui parle plus ou autre chose. Tu mettras ça sur le dos de ton égo, oh oui il a bon dos ce matin. Oui les mots ne plaisent pas. Absolument pas. Tu ne comprends pas pourquoi elle tient temps à mentir. Oui pour toi elle ment. Tu la connais un minimum. Tu as su remarquer les mimiques qu'elle prend au fur et à mesure du temps. Tu lui as d'ailleurs toujours dit que c'était une piètre menteuse … comparer à toi. L'incompréhension pourrait se lire sur ton visage, mais tu es de dos. Tu grimaces même à l'instant où les mots sortent de ta bouche. Étrange ? Tu aurais pu dire autre chose, mais non il a fallu que tu dises ça. Peut-être qu'inconsciemment tu cherches aussi à l'atteindre. T'en sais rien. Tu passes dans tes cheveux, cette dernière finit sur ta nuque ! Il va vraiment falloir que tu te poses sur cette matinée, plus qu'étrange ! Le revoilà ce mot ! « Je n’aurais pas été jusqu’à dire que c’était étrange mais ouais, en tout cas ça nous apprendra à boire. » te dit-elle. Et bah il a vraiment bon dos l'alcool ! « A croire que c'est mauvais ... » Tu fermes les yeux ! Décidément ce matin, ça ne va plus. Tu te retournes. « Désolé, fin ouais t'as raison, l'alcool nous réussit pas. Ça nous apprendra à vouloir se la jouer Icare. » En quoi cette métaphore est importante ? Pourquoi là ? Pourquoi cette voix ! Décidément ce matin, tu aurais dû rester coucher. Ou alors tu as pris un coup sur la tête. Pourquoi tu fais référence à ça ? Vous vous êtes brûlés, mais toi tu regrettes pas. Fin c'est sûr, mais elle ? Telle est la question. Et vu ses mots, t'as plutôt l'impression qu'elle regrette … Tu laisses cette pensée de côté. Quoique ? Elle veut partir à présent. Elle te surprend de mot en mot. En temps normal, tu aurais dit oui. Fin tu n'aurais pas eu besoin de le dire, tu serais parti. Seulement là t'es chez toi. Et non t'as pas envie qu'elle parte. Absolument pas. « Oh… Je ne pensais pas que tu allais me proposer un petit déj’ gratuit ? Je croyais que tu allais me mettre à la porte directe. Et tu ne me forces pas, si je voulais partir, crois-moi je t’aurais déjà ordonné de te retourner et je serais partie. » Tu la regardes. Quoi t'es un monstre à présent ou quoi ? Ou alors c'est ta réputation qui te précède ? Elle pense peut-être qu'elle est juste une fille de plus à ton tableau. Ou alors tu lui as laissé croire que … Et merde !

Cette matinée n'a ni queue ni tête. Tu ne sais plus quoi comprendre, ni pensée. Tout se mélange dans ta tête. L'alcool ? Elle ? Tu ne dissimules plus le vrai du faux. Ça doit se voir puisque tu pars dans un monologue plus qu'incohérent. Il faut vraiment que tu te taises et vite ! Tu te poses, essayant de rassembler tes pensées. Peine perdue. Tu sens qu'elle t'attire vers elle. Son regard dans le tien. On se recentre. « Hey ! Ta présence ne me rebute pas, désolé si je t’ai fais croire cela. J’ai juste été surprise et vu que toi et moi, on est ami, ça rends la chose un peu.. étrange dirons-nous. Je ne sais pas quoi dire. Mais.. hum… je ne regrette pas ce qui s’est passé. » Rassurant ? Un peu. Pas complètement. Ceci dit tu ne peux t'empêcher de sourire et de soupirer. « Désolé … j'ai pas l'habitude de ramener des nanas chez moi… c'est même la première fois et ... » Et tu vas te griller. Elle te regarde interloquer par tes paroles. Et oui c'est la vérité, c'est la première que tu ramènes chez toi. « C'que je voulais dire c'est que j'comprends rien à ce qui se passe. Je crois que j'ai juste ... » Tu te tais, tu te lèves. « Faim ! » Et ce n'est pas mieux. Tu recommences à mettre ta carapace sur toi ! « Tu me retrouves dans la cuisine. » Oui tu te sauves. Car tu sentais la discussion venir. Tu la sentais bien. Et toi ça, c'est pas toi. T'es pas programmé pour discuter sentiment ou autre connerie du genre. Tu ne parles pas de tout ça. T'en as rien à foutre en temps normal. Tu shootes dans le frigo, qui n'a rien fait certes, mais ça te fait du bien. Tu attrapes le jus et deux verres ! Tu souffles un bon coup ! Il faut grandir un jour ou autre et là tu vas juste lui faire peur ! Oh ça oui. Tu retournes dans la chambre, ne regardant même pas si elle est toujours dans le lit ou pas. Tu entres et ... « Tu sais quoi, on recommence ! J'ai merdé, j'aurai pas dû commencer comme ça ! Le réveil a été trop brutal et je crois que là haut ça c'est embrouillé. » Tu désignes ton cerveau et continues à faire les cents pas. Profitant un instant pour te servir un verre, et un pour elle. « Ce que je veux dire, c'est que oui, on est amis, on s'attire depuis un moment c'est indéniable ! On a passé un bon moment, un très bon moment et apparemment ni toi, ni moi sommes doués pour les réveils de ce genre ! Donc ce que je propose c'est qu'on ... » Non tu ne termineras pas ta phrase par des mots que tu ne veux pas dire. Tu lui tends le verre. « Déjeune ! » Oui voilà c'est pas mal. Tu ne veux pas dire qu'on oublie. « Fin sauf si tu préfères qu'on discute ou je sais quoi … ou bien si tu veux faire comme ci de rien n'était ! » Et voilà tu l'as dit ! Tu plantes enfin tes yeux dans les siens. Diable qu'elle a un regard perturbant. Elle te rend dingue et même le matin. « Au passage je regrette pas non plus ! » Oui il fallait que tu le dises ! « Et j'ai vraiment pas envie que tu partes le ventre vide ! » Détendons l'atmosphère. Rendons ça moins … étrange, différent. Vous en aviez tous les deux envies, alors pourquoi prétendre le contraire ou tourner autour du feu ? Peut-être parce qu'au fond toi comme elle avait peur du lendemain et de ce qui se passera une fois qu'elle aura franchi le seuil de ton appartement …

Tu sais pas ce que t'as, ni pourquoi tu agis de la sorte. T'en sais foutrement rien et ça depuis que tu es réveillé. D' habitude tu sais où, ou presque. Seulement là ce n'est pas l'habitude. Tout change, tout est différent et on peut dire que ça te perturbe. Tu es à la limite d'un vieux avec tes habitudes. Pourtant ça t'as toujours bien réussi jusque là. Tu as toujours évité les questions pièges, les plans foireux, les relations, tout ce genre de truc. Ça n'a jamais été toi et ça ne doit pas le devenir. Tu n'es pas du genre à parler à cœur ouvert. Au fond de toi, tu sais pourquoi tu agis de la sorte. Tu t'es déjà psychanalysé. Et là ce n'est pas le moment pour tout faire ressortir et surtout pas pour y penser. Le truc, c'est que dans ta tête tout se mélange. Tu revois tes souvenirs de toi pissant au lit, toi pas du tout gêné pour ta première fois, les images de cette nuit et surtout … cette incompréhension. Autant dire que c'est le bordel complet. Là haut, ça fume et pas qu'un peu. C'est ça qui te dérange le plus, perdre les moyens. Ce n'est pas toi. Tu contrôles ton cerveau, mais là … Là tu perds tes moyens, elle a d'une certaine façon baisser tes barrières. Et ça, c'est pas bien. La preuve elle est chez toi. Oui, tu n'es pas près de l'oublier cet argument. Ce n'est pas rien. Il faut que tu te reprennes ! Il le faut, pourtant t'es désarmé, surtout lorsqu'elle prétend se souvenir de rien. A l'intérieur ça bouillonne. Tout se mélange et tu risques d'exploser. La preuve, tu n'arrives plus à trouver les bons mots. Voilà que tu sors ce mot étrange. Oui c'est le cas, mais est-ce le bon moment pour en parler. Absolument pas. Tu vas l'effrayer plus, si ce n'est pas déjà fait. Elle va te voir sous un autre jour. En plus, tu l'as implicitement invité à revenir. T'en sais trop rien. Tu as dit ça… machinalement. Une fois de plus, tu n'as pas contrôlé tes mots. Elle a vraiment le don de te perturber au plus au point ! Faut que ça cesse et vite. Lui dire serait une bonne idée, le truc c'est qu'elle risque de rien comprendre. Et là tu passerais pour un débile, si ce n'est pas déjà le cas. Tu es limite à deux doigts de bégayer, bonjour le séducteur ! Alors là tu es fiché, cramé ! Limite tu te rapproches de Bryn ! Il déteint sur toi et c'est pas bon. Toi faire fuir les filles ? Et puis quoi encore ! Hors de question. A présent, tu ouvres la bouche, pour lui faire une métaphore sur Icare ! Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ? Pourquoi ? Pourquoi là ? Maintenant ? Est-ce qu'elle va percevoir le même sens que toi ? Pas sûr ! T'es plus sûr de rien ce matin. Toi qui pensait connaître les femmes, Cléo va devenir ton énigme. Du moins, pour ce matin, une fois les pensées remises en place, tout ira bien. Espérons. Oh oui tu espères retrouver tes esprits et vite ! Ce n'est pas gagné … « Je suppose que c’est en partie du à l’alcool. On ne se contrôle pas vraiment et.. Voilà ce qui arrive. Cela peut être bien comme mauvais. » Tu la regardes interloqué. Elle veut sous entendre quoi ? Mauvais ? Qu'est-ce qui a été mauvais ? Toi ? Oh non, tu l'espères pas. Non, ça serait impossible. Tu as toujours été bon. Même malade. Non, elle ne doit pas parler de cette nuit, c'est impossible et pourtant … Certes vous en parlez, mais elle pourrait pas être déçue … T'es vraiment plus sûr de rien. Tu ouvres la bouche … et puis rien. Elle t'a cloué le bec ! Non, tu n'aurais pas été à la hauteur ? No way … Oh ça oui tu n'en crois pas tes yeux …

Tu ne sais tellement plus quoi penser, que tu sors. Oui tu sors. Comme ça, sous ses yeux. Elle doit sûrement te prendre pour un taré. Ton frigo paye pour ta stupidité ! Seulement voilà, tu sentais cette discussion venir et ça… c'est pas toi. Combien même tu adores Cléo et tu tiens à son amitié. Ce n'est pas toi. Tu détestes parler à cœur ouvert. Tu détestes aborder les sujets sensibles. En rigoler c'est bien mieux. Tellement mieux … Ton souffle est différent, t'en as un peu marre de quoi pour le coup. Pourquoi agir ainsi ? C'est Cléo après tout, vous vous connaissez depuis longtemps. Ce jeu, vous l'avez construit à deux. Cette nuit vous étiez deux à le vouloir. Tu dois assumer toi aussi ce qui s'est passé et non te dépiter. Armé de deux verres et d'un jus de fruit, tu retournes sur les lieux du crime. Près à vider ton sac, du moins dire ce que tu penses de tout ça. Tu regrettes rien de ce qui s'est passé et le fait qu'elle non plus, ça te rassure. Sens faire gaffe, tu rentres dans la chambre et te mets à déballer ton texte. Non préparé bien sûr, mais tu lui dis ce que tu ressens … oui c'est ça. Tu sembles toujours hésitant, mais ça sort plus vite que tu n'as le temps d'y songer. C'est pas plus mal d'un sens. Tu lui tends la perche de savoir si elle veut en discuter … mais tu lui proposes aussi un déjeuner. Finissant ton verre cul sec, tu relèves les yeux vers elle. Elle n'a pas bougé, mais s'est rhabillée, quoi elle compte partir ? Et merde, tu lui as fait peur, c'était à prévoir ! « Et bien, je suis soulagée d’apprendre que tu ne regrette pas. Je commençais à appréhender un peu ta réaction. Je ne préfère même pas te parler de ce qui s’est passé dans ma tête parce que tu prendrais sûrement peur et que tu fuirais de nouveau. Enfin, je n’ai pas dis que tu avais pris la fuite même si ça y ressemble mais j’aurais sans doute fait pareil, si on s’était réveillé chez moi. Je ne savais pas que ce serait aussi.. Gênant ? Ouais c’est le mot. » Fuir ? Toi fuir ? Oui, bon peut-être que ton geste indiquait cela. T'aurais pu agir autrement. Tu esquisses un sourire lorsqu'elle prononce le mot gênant, apparemment vous êtes dans la même situation et elle a l'air tout aussi embrouillée que toi ! Rassurant. « Du coup, tout est ok, y a pas de soucis ? Parce que t’es un ami et même si c’était un super nuit, je n’ai pas envie que ça devienne étrange.. Qui est le mot du jour faut croire, entre nous. C’est arrivé, cela ne se reproduira plus. » Le mot du jour. Tu n'y aurais pas songé, c'est sûr ! Au final, elle n'était pas si désagréable cette discussion … Tu souris. « Pardon d'avoir été con et du coup de t'avoir fait penser que j'allais fuir. J'avoue qu'en plus ma réputation m'accuse … sauf que je t'aurai jamais abandonné... » Tu baisses un peu le regard. Pourquoi ? T'en sais rien, juste que la vérité tu la contrôles pas et que t'aimes pas te retrouver désarmée. « Fin l'essentiel est que tout soit rentrer dans l'ordre ! » On se reprend, tu lui indiques la cuisine. « Madame désire quoi pour son petit déj ! Faut que je me renseigne pour l'avenir … » Tu lui fais un petit regard. « Bah ouais, la proposition d'être ton plaid humain tiens toujours ! » Et voilà que tu redeviens toi même, tu te sens mieux d'un coup. Et en même temps, tu lui tends des perches. T'as besoin de savoir un truc, d'être rassuré … Tu prépares le petit déj, sous le regard de la demoiselle. Tu peux le sentir. Tu te retournes. « Dis-moi … sur une échelle de 1 à 10, j'vaux combien ? » Elle te regarde surprise de ta question. « Juste par curiosité hein … non parce que ce mot étrange me perturbe. Et puis quand tu as dit mauvais ... » Et tu repars dans le catastrophique ! « Fin j'peux comprendre hein! Bon en tout cas, j'sais que je suis un bon plaid ! » Petit clin d’œil, petite référence au fait qu'elle était bien collée à toi ! Ce qui n'était pas pour te déplaire ! Loin de là, tout allait très bien, jusqu'à ce maudit réveil ! C'est qu'avec tout ceci t'aurais presque oublié de le fait qu'elle est mentionnée que ça ne se reproduirait plus ... Sur le coup, ça t'a bien mal, mais elle a raison... Fin t'en es pas totalement sûr ...

Oui ce réveil est étrange. Tu ne le nieras pas. C'est bien la première fois que tu ressens tout ça, à peine le soleil levé. Tes pensées se bousculent et ce n'est vraiment pas beau à voir. Tu comprends rien à ce qui se trame dans ton esprit et dans ton corps par la même occasion. Les habitudes ne sont plus là. Tout se mélange et ça donne un sacré bordel. Oh ça oui. Le pire dans tout ça, c'est que vous êtes autant perdu l'un comme l'autre. Fin tu crois. Tu penses qu'elle ne sait pas comment se comporter, comme toi. Vous êtes pas aidés. Toi qui comptait sur son aide. C'est pas gagné. Le pire dans tout ça, c'est que tu trouves le moyen de fuir ta propre chambre. Oui, on peut dire fuir, même ci techniquement ce n'était pas le but. Tu es juste sorti car tu la sentais venir. Vous étiez à deux doigts d'avoir cette conversation, celle que tu préfères ignore. Celle qui te ressemble pas. C'est vrai quoi, t'es pas du genre à parler sentiment et tout le tralala. Alors oui, tu as préféré te réfugier en cuisine. Martyrisant ton pauvre frigo par la même occasion. Le pauvre, il n'avait rien demandé et voilà qu'il trinque pour tes conneries. Et le pire dans tout ça, c'est que tu t'en veux d'agir aussi stupidement. Tu peux pas lui faire ça, la laisser dans le doute. Elle t'a avoué ne pas avoir regretté, ce qui t'as en parti rassuré. Mais toi. Toi tu lui as rien dit. Tu t'es contenté de sortir d'ici. Tu commençais à étouffer dans cette chambre et pas pour les bonnes raisons. Tout aurait été plus facile si ce foutu réveil n'avait pas sonné. Vous étiez bien, tu étais bien, oh ça oui. Certes les questions commençaient à débarquer… Là tu revois son corps, tes mains caressant sa peau… Un frisson traverse ton épine dorsal. Rien qu'en y repensant tu souris. Tu dois pas repenser à tout ça. Ce n'est pas le moment. Absolument pas. Pour l'heure, tu dois résoudre toute cette énigme. Comprendre. Et ce n'est pas gagné. Ce verbe n'a pas l'air de faire partie de votre vocabulaire de la matinée. A peine, tu franchis de nouveau la chambre, que tu pars dans un monologue. C'est pas tous les jours faciles d'être auteur. Elle va se poser des questions, à savoir si tu es aussi abruti quand tu écris. Heureusement pour toi, tu manies mieux les mots à l'écrit, qu'à l'oral. Quoique … En temps normal, tu te poses jamais autant de question. Alors pourquoi là, c'est différent. C'est vrai quoi. Ce n'est que Cléo. Juste Cléo. Une amie. Rien qu'une amie. Est-ce vraiment ce que tu penses dans le fond ? Oulah tu t'interroges trop. Beaucoup trop. Restons dans le vif du sujet. Tu t'excuses à nouveau. Le but n'était pas de passé pour un connard. Surtout que tu pourrais pas le faire avec elle, tu ne saurais pas l'expliquer, mais tu le sais. Au fond, tu sais que ce n'est pas n'importe qui. Peut-être parce qu'Eli viendrait te faire la peau si tu te comportais comme un connard avec Cléo. Allez savoir. Pour l'heure, le parfait couple n'est pas là, alors tu préfères les oublier. Tu as assez fait ressurgir de vieux souvenir pour ce matin. Ne compliquons pas la tâche. Tu te grattes l'arrière de la nuque, tout en évitant son regard. Aurais-tu de la gêne par rapport à tout ça. Maybe. C'est vrai, que tu n'as pas l'habitude d'être sincère avec la gente féminine. « Ce n’est pas grave puis en y réfléchissant, j’étais un peu bête de penser que tu pourrais prendre la fuite. Tu es chez toi alors tu aurais bien dû mal à y parvenir. Mais c’est agréable à comprendre même si je ne vois pas pourquoi ça serait différent avec moi… » Tu arques un sourcil. Pourquoi dit-elle ça ? Justement c'est différent avec elle, à croire qu'elle ne l'a pas compris. Enfin, ne retournons pas le couteau dans la plaie. Cette discussion est fermée à présent. Il faut oublier tous les malentendus et détendre l'atmosphère ! Et ça tu sais faire.

Tu comptes bien lui faire oublier tous tes monologues foireux. Lui prouver que tu peux redevenir toi même et c'est ce que tu es entrai de faire. La cuisine, ton temple a présent, ou plutôt l'endroit ou tu aimes t'y réfugier. Tu l'aimes bien ta cuisine, oui bon ne partons pas en débat sur ton amour pour ta cuisine. Juste que tu t'y sens bien mieux que dans ta chambre. Étrange sentiment car à choisir tu préfères ton lit à ton plan de travail. Tu attends sa réponse, mais commence à t'activer. Pourquoi pas du pain perdu ? Tu adores ça. Elle devrait aimer aussi. « Fais attention, je ne prends que du café le matin mais peut-être que je vais me montrer un peu plus difficile avec toi. Juste pour m’assurer que tu puisses avoir le rôle de plaid principal. C’est un rang qui se mérite. » Tu te retournes et souris à ses mots. C'est bon, tout à l'air de rentrer dans l'ordre. Tu vérifies au passage que tu as tous les ingrédients ! C'est parfait ! « Et bien je risque de t'étonner, mais je te mets au défi ce matin de goûter à mon petit déj ! J'suis sûr que tu pourras plus t'en passer et que tu vas me réclamer de venir tous les matins t'en faire un ! » Tu mets la cafetière en route par la même occasion. Il faut aussi que tu arrêtes de faire des sous entendus, bon c'est vrai que ça te dérangerait pas d'être avec elle le matin. Elle est pas désagréable au réveil, loin de là. « Je compte bien mériter mon rang, voir plus ! » Petit clin d’œil de circonstance. Et oui, sous tes airs de séducteur se cache un as des fourneaux. Tu te caches bien de le montrer, surtout à la gente féminine. Pourquoi ? T'en sais rien, pourtant c'est un trait qui séduit, mais toi ça te dit pas. Toute façon, t'as pas l'habitude de leur faire à manger. Tout en t'activant à préparer le petit déj, tu la questionnes sur cette nuit. Ton égo a besoin d'être réconforter. C'est pas possible que tu ais été si … mauvais. Non, tu ne peux te résoudre à dire ce mot. « J’allais finir par croire que tu posais cette question aux autres, genre que tu tenais un carnet de note pour savoir si tu étais le meilleur ou pas. Et là je me serais vraiment demandé si tu n’étais pas fou. Mais je dirais huit, je ne peux pas donner la note maximale sinon tu risquerais d’avoir la grosse tête et de ne plus passer aux portes. Et ce serait dommage si je t’invite chez moi…  » Tu te retournes, passant ton torchon sur l'épaule. Tu ne peux t'empêcher de rigoler à ses paroles. T'as jamais songé au carnet note. Elle pourrait lui donner une idée, mais bon toi tu préfères noter tes idées plutôt que tes prouesses. « Et mauvais n’était pas pour toi en réalité, mais pour moi. Je crois que le fait que tu réagisses comme ça m’a un peu perturbé alors forcément, je me suis demandée si ce n’était pas moi la cause du problème. Genre que ça ne t’avait pas plu ou bien que j’étais nulle.. enfin ce genre de chose quoi.. » Tu poses tes coudes sur le comptoir, plongeant ton regard dans le sien. « Sache que mon carnet me sert entièrement pour mes idées, mais ce n'est pas une mauvaise idée ! Hélas je n'ai pas encore besoin de ça ! » Petit clin d’œil. Ta note ne te déçoit pas, bien au contraire. Tu approches ton visage un peu plus du sien. « Rassure toi, tu n'as pas été mauvaise loin de là... » Ton souffle est assez près de ss lèvres. Tu as envie de les capturer, la saisir et lui prouver qu'elle est plus douée qu'elle le pense. Mais tu te reconcentres. Elle n'a dit que ça ne se reproduirait plus. Dommage. « J'suis sûr que je peux faire mieux » dis-tu tout en te retournant. Choppant par la même occasion un raisin. Oui tu es un homme qui aime les fruits. Il n'y a pas de mal à ça. Tu t'actives un peu plus, remuant ton fessier. Tu lui donnes une bonne vue. Ce qui te fait penser que tu as oublié de remettre un jeans. Tu laisses la poêle chauffer, le pain dedans. « Je vais enfiler un truc, histoire que la vue ne te donne pas des envies ! » Heureusement pour toi, tes fringues ne sont pas trop loin. Ce jeans fera l'affaire. On évitera de dire qu'il était prêt à aller faire un tour dans la machine. Te revoilà prêt à servir cette demoiselle. Lui faire un déjeuner comme il se doit. Tu poses une assiette devant elle, ainsi qu'une tasse. Amenant les ingrédients un par un. Le liquide coule toujours, mais le pain est prêt. Tu le disposes dans l'assiette. Tu te places en face d'elle, attrapant une fourchette, tu en coupes un bout, saupoudrant de sucre. Tu l'avances vers ses lèvres. Le pain n'est pas trop chaud, assez pour avancer doucement vers elle, sans pour autant la brûler. C'est plus fort que toi, tu continues ce petit jeu, tu redeviens fidèle à toi même. « Dommage que tu ne veuilles pas qu'on améliore ma note ... » Tu plantes ton regard dans le sien. « En attendant je suis sûr que tu vas adorer, ce qui va faire remonter mon rang. » Vous n'êtes qu'à quelques centimètre l'un de l'autre. Il y a bien sûr le comptoir qui sépare vos corps, mais pas rien ne sépare vos visages. Des images te reviennent, ses mains sur ton torses, ses lèvres sur les tiennes… pfiiou si ça continue tu vas avoir besoin d'un douche … froide de préférences !

Tes mains sont sur ses fesses, ton corps juste devant elle. Elle est à ta hauteur, assisse sur le bar. Là ou tu viens de la poser. Ton regard se plonge dans le sien et là … Commet tu en es arrivé là ? Vous aviez pourtant décidé que cette nuit ne se reproduirait plus. Du moins, que ça ne se reproduirait plus. Après un début difficile, des difficultés de compréhension. Oh ça oui. Tu n'expliquerais pas ce qui se passe actuellement dans ta tête, mais c'est ainsi. Elle met tous tes sens en ébullition. En sa présence, tu es différent. C'était déjà ça avant, mais autrement. Le fait qu'il y ait toujours ce jeu entre vous, c'était … pas dérangeant. Tu pouvais garder ton masque de séducteur, mais là. Là tu dois juste te comporter … tu sais pas. C'est ça qui t'énerve le plus. Tu ne sais pas comment te comporter avec elle. Est-ce vraiment une amie ? Si c'était le cas, tu ne réagirais pas ainsi. T'as horreur de te prendre la tête, surtout de bon matin. En plus, tu la sentais venir LA discussion. Celle ou vous parlez à cœur ouvert. Celle que tu as évité en prenant la fuite. Oui c'est le mot, tu as pris la fuite. Tu as prétexté vouloir manger, afin d'éviter cette discussion. Décidément ce matin, tu ne sais ce qui se trame dans ta tête. Tout se mélange. Absolument tout. Les événements de cette nuit. Tes souvenirs d'enfances. Ta gêne. Tes pensées plus qu'étranges. Oui t'es perturbé. Tu ne pensais pas être ainsi après une nuit avec elle. Tu l'avais déjà imaginé, songé, mais ça ne c'était jamais produit. Jusqu'à présent, c'était des images, des idées, rien de concret. Maintenant que c'est réel, tu ne peux fuir. Tu n'avais pensé te retrouver dans cette situation. Être embarrassé, gêné, confus. Tu as vraiment l'impression de revenir à tes premières fois et encore n'était pas ainsi. Il faut vraiment que tu cesses de te tourmenter avec tout ça. Il faut que tu mettes cette histoire dans un creux de ton cerveau. Tu y repenseras à tête reposer. Lorsqu'elle ne sera plus là déjà car elle te perturbe bien comme il faut. Il faut que tu repenses à tout ça, mais à autre moment. Que tu te prennes moins la tête. Savoures cette matinée et le plaisir que tout redevienne comme avant. C'est ce que tu essais de faire. Une fois que la discussion a été contourné, que tout avait été dit. Ou presque. Tu peux redevenir toi même, tu peux aisément la provoquer. Comme tu le faisais avant. Lui demandant si tu avais été bon. Bien que tu n'en doutes pas, elle a tout de même réussi à semer le doute en toi. Comme si tu pouvais être nul. L'idée t'a tout de même traverser l'esprit. Elle a semé le doute en toi, c'est mal. Et surtout c'est bien la première. A croire, que ce matin, vous êtes parties beaucoup trop loin. Vos pensées se sont embrouillées et ce n'est pas beau à voir. Vraiment pas. « Très bien, défi accepté, j’ai hâte de voir tes soi-disant talents de cuisine. Et on verra pour les prochains petits dej’ tu vas peut-être déjà me servir de plaid, je ne voudrais pas trop t’accaparer. A force, tu vas en avoir marre de ma présence ou l’inverse, au choix. » Elle accepte ce qui te fait sourire. Tu arques un sourcil lorsqu'elle émet l'hypothèse que vous pouvez en avoir marre l'un de l'autre. « Je ne dirais pas que tu m'accapares si c'est moi qui me dévoue et puis c'est pour ton bien être ! J'aime me rendre utile ! Quand à se supporter, il faut tester pour savoir ... » Vous jouez vraiment à un jeu dangereux. Peut-être bien, mais c'est votre jeu. Votre truc à vous. Personne n'a pu vous l'enlevez, alors pourquoi changer les règles en cours de route. Ça vous définis bien ! « Et qui sait, peut-être que si tu obtiens ton fameux rang, tu auras le droit à quelques avantages mais ça, je ne vais pas te le dire. »  Avantages ? Là ça devient plus qu'intéressant ! Elle a su piquer ta curiosité ! « Et bien ma curiosité ayant été piqué, je vais tout faire pour voir à quoi ressemble ces avantages. » Petit clin d’œil de circonstance. Te voilà assez près d'elle. Comme ci cette proximité t'avait manqué. « Voilà que je te donne des idées, j’aurais mieux fais de me taire. Garde juste ton carnet pour tes idées, c’est préférable parce que si tu commences à tenir un livre de note et qu’une fille tombe dessus, je ne pense pas qu’elle apprécierait. » « Et par cette fille, tu entends toi ? » Direct et précis. Pourquoi ces mots ? T'en sais rien. Ils sont venus tout seuls. Après tout oui, tu aimerais savoir si elle prendrait mal. De toute façon, ce n'est pas dans tes intentions de tenir un livre de compte ou du moins un livre de tes prouesses sexuelles. Ce n'est pas dans un futur proche. Tu mémorises de tête et ça te va amplement.

Son souffle t'arrive sur les lèvres, tes yeux se perdent dans les siens. Tu es bien. Trop bien même. Tu résistes à l'envie de capturer ses lèvres. Tu ne dois pas. Ça serait … mal venu. Oui c'est ce qu'elle a implicitement dit. Quoiqu'elle part aussi dans ton sens … Oui tu es perdu, mais pour l'heure, tu ne dois pas céder à tes pulsions...« Bien entendu, je n’en doute pas un seul instant. » Te dit-elle lorsque tu lui dis que tu peux faire mieux. Tu pourrais bien sûr lui montrer là maintenant, mais … non, il ne faut pas. Pas maintenant. Résiste (prouve que tu existes … ) Tu finis par te décaler, reprenant ta place, tu viens de tilter que tu n'es pas « habillé » par rapport à elle. Tu la laisses un instant pour aller mettre un jean. « Oh, dommage, tu me prives d’une sacré vue. Je suis déçue. » Ces mots te font sourire. Et bien tu fais toujours de l'effet. Et ça te plaît, le fait qu'elle te dise ça. Tes mains reviennent près … de la cuisine et non de son corps. Tu aimerais bien pourtant. Lui préparant un petit déj dont elle s'en souviendra. Tu as envie de lu faire plaisir. Ce n'est pourtant pas tous les jours que tu prépares un repas pour quelqu'un ! Surtout quelqu'un du sexe opposé. Avant tu avais l'habitude, de faire à manger à Bryn, mais lui ça ne compte pas. C'était ton coloc', y avait parfois Alys qui venait s’incruster. Rien de bien méchant. En soit, tu n'as jamais  fait à manger pour une demoiselle. Alors tu t'y atèles, tu veux le faire bien. Tu prépares le tout, c'est que tu fais les choses biens. L'assiette sous son nez, tu lui mets la fourchette sous le nez, jouant avec ses lèvres. Oui on peut le dire, de façon « sexy » « En effet, je pense que tu viens de monter d’un niveau dans le rang. J’ignorais que tu savais si bien cuisiner, tu as encore des talents cachés que je dois découvrir ? » Tu le savais. Tu esquisses un sourire. « Et bien … j'en ai effectivement beaucoup... » tu finis par lui souffler ce mot dans le coin de ses lèvres. Vos visages ne sont vraiment pas loin. Tu la vois s'avancer, se mettre un brin plus grand et ses lèvres arrivent au coin des tiennes. Comment résister à présent ? Tu restes un instant poser de la sorte, tes coudes sur le comptoir. Ton regard dans le vague. Ton corps t'indique qu'il faut bouger. « Pour te remercier du petit déjeuner. » Sa voix te ramène à la raison. Quoi faire ? Tu passes une main dans tes cheveux. Ton sourire s'agrandit et tu la regardes manger. T'aimes ça. Tu aimes voir les gens se régaler. Tu en profites pour t'échapper, ou du moins faire le contour du bar. Tes mains se posent sur sa taille. « En parlant de mes talents cachés ... » murmurant dans son oreille. Ayant pris soin de décaler ses cheveux. Tu sens son corps frissonner. Tu tournes le tabouret, histoire qu'elle soit face à toi. Ton regard dans le sien à nouveau. « Tu sais ce qui me plairait là maintenant ? » Tu es captivé par ses yeux. Tu essaies de te contenir, mais … Pris d'une pulsion. Tu l'attrapes, ayant pris soin de décaler l'assiette et la tasse, avant de la déposer sur le comptoir. Elle est un peu plus grande que toi, mais de pas beaucoup. L'avantage de choisir une « petite » … Voilà comment tes mains se sont retrouvés près de ses hanches. Que tes lèvres s'aventurent dans son cou. Jouant avec sa robe. Tu t'approches à nouveau de son oreille. « Est-ce que madame est servie ... » Tes lèvres s'avancent vers les siennes. Tu n'en peux plus. Tu les captures. Dire que c'était juste un simple petit déjeuner …

Il fait chaud d'un coup. Très chaud. Tes muscles sont en actions. Du moins, ils aimeraient l'être, ils se contentent pour l'instant de préparer un petit déj pour mademoiselle. Tu te retiens surtout de la prendre là maintenant sur le comptoir. Ça ne serait pas très bien vu. Elle a dit que ça ne devait plus se reproduire. Pourtant elle a dit qu'elle aimerait connaître tes autres points forts … Ouais, non il faut que tu arrêtes de penser à tout ça. Secoues tes œufs et ça feras l'affaire. Pourtant les images de cette nuit restent imprégner en toi. Ses courbes. Ses mains sur ton torse, puis ses griffes ! Oui, si ta mémoire est bonne, elle a marqué ton dos. Ou alors tu t'es râpé quelque part. Allez savoir. Tout ça pour dire que cette nuit, vous n'avez pas jouer au scrabble. Oh ça non. C'était bien plus sportif que ça. Et ce n'était pas pour te déplaire. Rien qu'en y repensant, tu souris. On dirait un gamin. Ou plutôt un idiot. Oui tu as l'air d'un idiot. Un parfait idiot qui change toutes ses habitudes, pour une fille. Pas n'importe laquelle, mais bon ça tu le diras pas. Déjà il faudrait que tu le reconnaisses et honnêtement que tu le feras ! Et ensuite, il faudrait que … Ouais non, il vaut mieux que tu évites de penser à tout ça. Tu files vers la mauvaise direction. Concentre toi sur le petit déj, ça au moins tu maîtrises. « C’est très généreux de ta part, j’en suis flattée ! Et je ne demande qu’à tester, on verra qui de nous deux en aura marre en premier. Avec une récompense à la clé, cela va de sois même si pour mon bien-être, il faut que ce soit supportable pour moi. » A ses mots, tu souris. Ce petit rictus qui naît aux coins de tes lèvres. Le jeu est là. Encore et toujours. Chasser le naturel, il revient au galop. En même temps, c'est toi qui a commencé. C'est plus fort que toi, tu préfères être sur un terrain que tu gères plutôt qu'un autre. Les discussions, tout ça, ce n'est pas toi. « Et tu penses que je  ne pourrais pas être supportable ? » Tu approches tes doigts vers ses lèvres. « Je sais m'occuper d'une demoiselle en détresse ! » Petit clin d’œil de circonstance. Ce jeu allait vous tuez tous les deux. Ou du moins, vous brûlez les ailes. De ce côté là, tu t'en fous un peu, elles ont sacrément douilles les tiennes. Tu n'es plus à ça prêt. Et puis elle en vaut la peine. La preuve, tu lui prépares le déjeuner et ce n'est pas tous les jours que tu fais ça. « Pourquoi je ne suis pas étonnée ? » Pris en flag ! C'était obligé qu'elle réponde ça, en même temps, elle en a fait exprès. Bien sûr que tu veux savoir ce qu'elle te réserve … et tellement plus. Tu essaies tant bien que mal de rester concentrer. Autant dire que c'est mission impossible, surtout quand tu te perds dans ses yeux. Voilà que tu lui réponds cash à sa remarque sur la réputation. Pourquoi ? T'en sais rien, mais en tout cas c'est venu direct. Pas besoin de peser le pour ou le contre. Son petit mordillement de lèvre, t'attires encore plus. Non, tu te retiens de capturer ses lèvres. Elle ne veut pas. « Peut-être oui.. » Ce petit mot et la façon qu'elle a de le prononcer te plaît. Tu souris. Pas un sourire charmeur. Non un sourire sincère. « Et bien cette fille n'aura rien à craindre vu que cet objet n'existe point et surtout si cette demoiselle se trouve dans mes lieux elle peut s'estimer la plus chanceuse car elle aura été la seule à franchir ce sanctuaire. » Tu ne l'as pas quitté des yeux. Priant pour que le message soit reçu. Tu n'en doutes pas. Elle t'a compris. Et oui elle est la seule. L'unique. Et rien qu'en y pensant, ça te fout un peu la trouille. Ça te perturbe. T'essaies de mettre cette pensée de côté. Tu y reviendras plus tard. Beaucoup plus tard. Voir jamais te connaissant. Quoique ? Il faudra bien qu'un jour tu mettes des mots sur tout ça. Tu ne peux pas éternellement prendre la fuite. Ce n'est pas une solution. Et parfois le jeu en vaut la chandelle. La preuve.

« Ah oui et je peux en voir d’autres ? Je suis curieuse d’en savoir un peu plus. Mais si tu veux garder la surprise, je comprendrais, c’est toujours plus… intéressant. » Cette dynamique ne te déplaît pas, au contraire. Comme quoi, faire à manger pour une demoiselle n'est pas si dérangeant. Tu te vois bien lui refaire son petit déjeuner. Et puis elle est loin de connaître toutes tes qualités. La plupart du temps, on ne voit que tes défauts, en même temps, tu en joues. Seulement tu caches pas mal de chose, comme le fait que tu ne fasses pas cramer une cuisine. C'est plus fort que toi. Cette proximité … t'en veux plus. Le comptoir te gêne. Tu passes délicatement derrière elle. Murmurant à son oreille. Ça lui plaît, du moins, elle te repousse pas. Elle a l'air intéressé. Elle se laisse faire et ça te déplaît pas. Tu reprends les commandes et la voilà qui entoure ses jambes autour de ta taille. Tes lèvres s'aventurent dans son coin. Tes mains sur sa robe, passant de ses hanches à son dos. Jouant surtout avec cette fermeture. Tu comptes bien lui enlever à nouveau. « Pas totalement, il lui manque encore une chose pour être satisfaite du service et être pleinement servie. » Elle capture de nouveau tes lèvres. Elle en a tout autant envie que toi. Tu ne rêves pas. Absolument pas. Tu la maintiens contre toi. Sa robe lui tombe sur les épaules. Toujours doué d'une main. Tu prends tes appuies et la blottit contre toi. La portant, histoire de l'amener vers un endroit plus confortable. Soit le canapé. Elle en dessous. Toi dessus. Le jeu peut reprendre. Elle t'aide à enlever ton tee-shirt. Tes mains passent sur son petit corps, svelte comme tu les aimes. Tes lèvres parcourent sa peau, descendant vers sa poitrine. Seulement cette petite voix intervient. Tu te redresses d'un coup. « T'es sûre que tu veux … après tout c'est contre ce que tu as dit plus tôt ... » Mais quel con fais-tu ! Elle se donne à toi et tu arrêtes tout. T'as peut-être juste pas envie qu'elle fasse ça contre son grès. Cependant tu restes au dessus d'elle. « Ou alors on peut établir des règles ... » Les mots sortent plus vite … Qu'est-ce que tu fais ? Là clairement : t'en sais rien. Pourquoi ton cerveau se met à penser maintenant ? Bonne question ! Si seulement tu avais de l'alcool pour l'éteindre !