toujours toi, avant moi.

Une famille lambda. C'est comme cela que l'on pourrait qualifier les proches de Anna. Sa mère était une simple institutrice et son père, un lieutenant de police. Et les enfants étaient trois. Une grande soeur et un petit frère pour la brunette. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais bien souvent, ça ne dure pas. Maman Friedman est tombée gravement malade, alors qu'il fallait encore payer les frais des traitements médicaux du petit dernier atteint d'une malformation osseuse. Il fallait prendre une décision et vite. Et c'est évidemment sa mère qui s'est sacrifiée. Ses jours étaient comptés tout le monde le savait, il valait mieux laisser sa chance au dernier de la famille. Finalement, elle n'a fait qu'accéler l'échéance qui s'avèrerait, de toute façon, fatale pour elle. Les Friedman ont eu du mal à s'en remettre mais ils ont toujours eu coutume de dire que la vie continue, jamais cette famille ne se laissait abattre. Durant son enfance et adolescence, Anna n'était pas la fille la plus populaire mais elle savait se faire aimer. C'est d'ailleurs toujours le cas aujourd'hui, elle n'a pas changé pour un sou.

« Quand je serais grande, je serais danseuse étoile ! » Et voilà Anna avec tout son aplomb du haut de ses cinq ans. Ses parents en avaient beaucoup ri, avant de comprendre que leur fille était on ne peut plus sérieuse. Elle avait envie de danser depuis toute petite et ce métier lui rappelait les étoiles, sa première passion. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle a toujours la tête dans les étoiles Anna. Elle vit même un peu trop dans sa tête parfois. Quand elle danse, elle se sent libre, elle a l'impression de voler. Alors, la brunette a pris des cours et elle n'a jamais manqué de rigueur, ni d'assiduité. Sa professeure de danse classique disait souvent qu'elle était l'une de ses meilleures élèves. Et c'était plutôt mérité. Anna s'est accroché, elle a toujours tout donné. Parce qu'elle est comme ça. Quand elle se lance dans quelque chose, elle le fait à fond ou alors elle ne le fait pas. Mais malgré toute la bonne volonté du monde, elle n'a pas été la hauteur. Jusqu'à maintenant en tout cas. Alors même si elle n'est pas cette danseuse étoile qu'elle rêvait de devenir, elle se contente d'être une danseuse classique qui donne même parfois quelques cours à des passionnés comme elle.

Et puis, Anna rencontra Charlie. Par hasard, mais entre eux, ça sonnait déjà comme une évidence. Lui aussi, il avait en permanence la tête dans les étoiles, dans le ciel. On dit souvent de Anna qu'elle est à l'ouest, sur une autre planète. Mais Charlie, il vivait sur la même planète qu'elle. Cette planète-là, ils ont bien passé des heures, des jours et même des mois à en discuter. Ils sont intarissables à ce sujet. Ils se retrouvent sur pas mal de points, mais surtout celui-là à vrai dire. L'évidence des sentiments naissants fût la même. Finalement, c'était trop naturel, ils étaient fait pour être ensemble. Mais comme précédemment, le conte de fées ne dure jamais très longtemps. C'est pour ça qu'elle n'y croit pas Anna, en l'amour qui dure toujours. Du mieux qu'elle a pu, elle a tenté de faire taire cette petite voix qui lui criait de plus en plus fort, à mesure que le temps passait, qu'elle était en train de perdre Charlie, qu'il s'éloignait presque d'elle. Mais elle est loin d'être stupide et même si ça lui fait mal de l'admettre, elle sait pertinemment vers qui son coeur va. Riley, elle ne l'avait pas vu venir. Pourtant, c'était bien cette femme qui détenait le coeur de Charlie, et pas elle. Pas Anna. C'est pour ça que la demoiselle prend sur elle, elle ne dit rien, elle ne laisse rien paraître de ce qu'elle ressent même si ça lui fait mal toute cette histoire. Et elle s'efface. Doucement. Lentement. Et en prime, elle ouvre les yeux à Charlie. Elle lui conseille même d'aller dire à Riley ce qu'il ressent vraiment. Anna s'assoit sur son bonheur, clairement. Parce que les autres passeront toujours avant elle. Surtout lui. Charlie passera toujours avant Anna. Le bonheur de Charlie passera toujours avant celui d'Anna. « Je ne serais jamais elle Charlie... » Et ça, ça me tue.

Charlie Walters a écrit:

c'est tout bonnement parfait

c'est le plus beau des compliments ça ravie que ça te plaise