let's get crazy ... drunk. ✎ (syrius)

Bon. Malgré tous tes efforts, cette fois-ci, encore, n’a pas été la bonne. Tu as pourtant suivi les conseils de ta sœur. Tout aurait dû rouler comme sur des roulettes. Tu n’as pas fui au premier conflit, t’as même réussi à faire autre chose que de sourire. Tu n’en es pas encore à répondre aux provocations, mais tu as réagi… C’est déjà ça. M’ouais. Les relations de couple, c’est d’la merde. Peu importe ce que tu fais, ce n’est jamais assez bien. Mais le pire, c’est que c’est pas toi, c’est elles. Hypocrites ! Tu avales deux bonnes gorgées de bière avant de reposer ton verre sur la table et de jeter un coup d’œil à ta montre. Il est en retard. Comment se fait-il qu’il soit toujours en retard -avec toi, tout du moins ? Tu soupires alors que ton imagination décolle. Tu l’imagines avec une fille qu’il ne rappellera surement jamais. Enfin, tu l’imagines … Tu le sais en fait. Parce que c’est toujours le cas. Quand vous viviez encore ensemble, il ne passait pas une semaine sans qu’il ramène au moins une nana. Et ce n’était bien sûr, jamais la même ! T’en es même venu à te demander où est-ce qu’il allait les trouver. Non mais sérieusement, au bout d’un moment, il a bien dû faire le tour de toutes les nanas célibataires de Brooklyn, nan ? Rahlala… Et puis, comment est-ce que ce mec peut s’en sortir aussi bien avec les nanas alors que toi, tu rames autant. C’est injuste. Pourtant, c’est comme ça. Le pire, c’est que tu n’en es même pas jaloux ! Tu l’apprécies bien trop pour ça. Et puis, tu le connais surtout. Il a sa part de défauts lui aussi. L’est pas parfait le coco. Tu souris bêtement en buvant un peu plus de ce délicieux breuvage. Ah bah tiens, le voilà qui arrive tout penaud, les mains dans les poches. A peine est-il entré dans le pub que déjà un tiers des nanas le dévorent du regard. Tu lèves les yeux au ciel. Faut qu’il arrête, sérieux. On dirait presque qu’il nous tourne une pub pour du parfum. Dans trois secondes, il va déchirer son tee-shirt et se retrouver torse-poils. Trois. Deux. « Bryn, hey ! Arbuckle à Hartman, on r’descend sur Terre. » Tu secoues la tête pour revenir à la réalité. Non, non. Il a toujours tous ses vêtements. « Black, t’es en retard. Ça fait une heure que Roger et moi, on fait connaissance. » Tu lèves ta choppe -maintenant aussi connu comme Roger. « Une nouvelle groupie ? » lui demandes-tu avec un sourire en coin. A chaque fois que vous vous voyez, Syrius te parle de ses fans. Faut dire qu’il en a beaucoup. Des fans de son corps, plus que de son œuvre, remarque. Quoi que toi, t’adores ce qu’il fait. Jusqu’à présent, tu n’as pas loupé une seule des aventures de Flynn. Tu attends d’ailleurs la prochaine avec impatience. Un jour, tu le sais, il sera connu à travers le monde. Toi aussi, peut-être. Après tout, ton équipe n’est pas loin de faire une nouvelle découverte. Encore quelques mois et ce pourrait être bouclé. « Leanor m’a largué, au fait. Faut vraiment que tu m’expliques, hein. Parce que pour une fois, je n’m’y suis vraiment pas pris comme un manche ! » Et ça, tu pourrais presque le jurer. Presque, parce que t’as quand même dû foirer quelque part. Tu affiches un sourire exagéré à cette idée et termines ta pinte cul-sec. Ça, c’est fait. « Tu payes ta tournée ? » Il est en retard, faut qu’il se fasse pardonner après tout. Je ne sais pas pourquoi mais je sens que cette soirée promet d’être intéressante. Surtout que t’es déjà bourré après une simple pinte de bière. C’est du joli.

Tu regardes Roger d’un air vif. Tu penses à cette agréable substance qui te fait te sentir tout joyeux. Plus joyeux que d’habitude. Parce que tu es toujours joyeux. Tu souris à Syrius qui se joint finalement à toi. Faut dire qu’il a du retard, comme d’habitude. Faut pas trop lui en demander. « Hum… j'aimerai vraiment te dire oui, mais non. Enfin oui, mais c'était ce matin, ou cette nuit. J'ai perdu la notion du temps ! Non, c'était Flyn pour changer ! » Tu pouffes. Tu ne peux même pas lui en vouloir. Flyn, tu l’adores. Tu meurs d’envie de lire la suite d’ailleurs. Il n’écrit pas assez vite à ton goût. En même temps, s’il arrêtait un peu avec ses groupies, il trainerait moins. M’enfin, ça, tu vas éviter de le lui dire. Tu ne voudrais pas réveiller le monstre qui sommeille en lui. Faut pas toucher à son boulot ou à son Flyn, ça tu l’as compris à tes dépends. Malheureusement. « M’ouais. » lâches-tu simplement. Ce n’est pas que tu n’as pas envie d’en parler avec lui, mais tu es beaucoup trop curieux. Tu ne pourrais pas t’empêcher de lui poser un tas de questions et au final, tu finirais frustré parce qu’il ne t’aurait absolument rien livré. La sale bête. « Un jour promis je t'apprendrais tous mes secrets, mais pour l'heure, on laisse Leanor au placard ! T'façon cette fille je la sentais pas ! » Hm ? Tu soupires. « De toute façon, tu les sens jamais. » C’est vrai ça ! A chaque fois que tu te fais larguer, il te sort qu’il la sentait pas et qu’il faut la foutre dans le placard. Toi, tu dirais plutôt qu’il faut les mettre à la poubelle. Après tout, ce n’est pas comme si tu avais l’intention de les sortir de ton placard pour les dépoussiérer de temps en temps… Ouh, c’que c’est glauque. Tu attrapes Roger que tu as déjà vidé. Tu soupires une nouvelle fois avant d’exiger qu’Arbuckle paye sa tournée. « Avec plaisir, mais toi tu vas tester un nouveau truc ! » Ah ? Tu arques un sourcil, très intrigué. C’est pourtant bon la bière. Tu te mets à prier pour qu’il ne te mette pas au coca sous prétexte que tu ne tiens pas l’alcool. « Une pinte pour moi et un cocktail de la mort pour mon ami. » Ouh … c’est que ça à l’air intéressant tout ça ! Tu te redresses sur ton siège et frottes tes mains l’une contre l’autre. C’est que vous allez bien vous amuser ce soir vous deux. « Alors Brynou c'était quoi son excuse à celle-ci ? T'as foutu quoi d'après elle ? » Tu grimaces. C’est quoi ce surnom de mes deux ? Ça te foutrait presque des frissons dans le dos. Tu secoues la tête. « C’est quoi cette horreur ? » demandes-tu d’un ton offusqué. T’as l’impression d’entendre ta petite sœur quand elle décide de te casser les bonbons. Ça te permet aussi de changer de sujet ce qui n’est pas plus mal. Parce que celle-ci, comme il le dit si bien, ne t’a filé aucune explication. Fin si … ce n’était pas toi le problème, mais elle. Autrement dit, quelque chose clochait chez toi. Surement la même chose qu’avec les autres ? T’en sais rien. De toute façon, ça te soule. Ton nouveau breuvage arrive et tu ne peux t’empêcher de l’examiner de plus près. « Y’a quoi dedans ? » demandes-tu à Syrius, toujours aussi intrigué. Faut dire qu’il a une couleur super bizarre. Là, comme ça, il ne t’inspire vraiment pas confiance. Mais c’est Syrius, et il ne te veut que du bien, alors ça ne peut être que buvable. Enfin, c’est ce que tu crois. « Parfois j'me demande c'que je vais faire d'toi ! Tu crois que si j'te vends sur Ebay j'peux en tirer un bon paquet ? Ou alors tu peux encore m’être utile, mais la question est en quoi ? » Whaaaat ? Tu détournes le regard de ton verre et le poses sur Arbuckle, l’air totalement outré. « TU VEUX ME VENDRE ?! » hurles-tu dans le pub en te levant de ton siège. « Mais ça va pas la tête ?! » Tous les regards se tournent vers vous, mais tu t’en moques. Tu as tellement l’habitude d’attirer l’attention des gens que tu n’y fais même plus attention. De toute façon, t’as toujours l’air ridicule. Tu te rassoies d’un coup. C’est peut-être pour ça que tu te fais toujours larguer… Petite prise de conscience. « Attends… tu trouves que j'suis ridicule ? » Tu reportes ton regard sur ton cocktail étrange. Tu attrapes ton verre et le portes à tes lèvres. Une petite gorgée, ça te fera pas de mal. Gloups. Hmmmm ! C’est qu’c’est pas mauvais ce truc ! Tes yeux s’ouvrent en grand. Si là, il t’assure que tu n’es pas ridicule, je crois que j’me pends.