Toi + Moi + une salle de bain = Désastre ♦ Alys

Tes doigts craquent. Tu aimes ce que tu viens d'écrire. Ce n'est pas ton genre d'être satisfait au premier jet, mais là oui. Tu es content de ce que tu as produit. Flynn vit une nouvelle aventure et étrangement tu l'aimes bien celle-ci. Elle est différente des autres, plus personnelles ? Allez savoir, c'est ton alter-égo. Très peu de gens le savent. C'est ton petit secret, pas que tu en es honte, mais ton passé est ta source d'inspiration. Le jet est enregistré, tu peux laisser Flyn et sa recherche de son père de côté. A présent, c'est l'heure de ta détente. Tes yeux fixent l'heure. Tu es en retard ! C'est bien ta veine. Tu n'as pas vu l'heure filé, bien trop absorbé par ton inspiration. Tu en as oublié ton rendez-vous avec ton fidèle acolyte, soit Bryn ! Tes pas sont mécaniques, les clefs, ta veste. Tu te dépêches. Priant pour qu'il ne t'en tienne pas rigueur. Tu mettras cela sur le compte de ton inspiration. Il te connaît, à tous les coups ça passera. Du moins tu l'espères de tout coeur, car l’excuse de l'inspiration ce n'est pas la première fois que tu la sors. Tu trouveras bien un moyen de te faire pardonner, c'est de Bryn que nous parlons. Il n'est pas connu pour être rancunier. Tu brandis tes lunettes de soleil, c'est marque de fabrique. Ton entourage se moque souvent de toi à ce propos, mais tu t'en fiches. Cela te définit et puis te rend encore plus sexy. Tes doigts tapent le code, vieux réflexe. Tu as tout de même habité ici pendant un long moment. Ils n'ont jamais changés le code, ce n'est donc pas de ta faute. Tu as même encore un double des clefs. Ce qui peut se s'avérer être très pratique. Surtout quand tu veux débarquer à l'improviste pour faire une surprise à ton ami. Bryn te fait confiance et puis tu n'as pas besoin de voler, tu as tout ce qu'il faut. La confiance règne entre vous deux. D'ailleurs à peine tu as enclenché que tu entends des bruits. « Bryn c'toi ? Viens aider j'suis bloqué ! » Tu reconnais cette voix, Alys ! Comment ne pas la reconnaître. Tu cherches à identifier d'où provient la voix. C'est à pas de loup que tu te rends devant la porte de la salle de bain. « T'es là ? » Elle hurle un peu plus fort. Tu sens qu'elle s'existe sur la porte. Pourquoi ? Tu ne le sais pas encore, mais tu sens que tu vas bientôt le découvrir ! « Arrête de te foutre d'moi ! La porte a encore déconné, j'suis bloquée ! » Tout s'explique. Tu as déjà prévenu Bryn de faire venir quelqu'un, apparemment il a oublié. « Désolé pour toi sweetie, mais ce n'est pas ton frère. » Plus un bruit. La porte ne bouge plus. Tu imagines déjà la scène et surtout le regard d'Alys. Elle ne s'attendait pas à toi, ça c'est sûr ! « Tu veux de mon aide ou pas » Tu te marres. La situation t'amuse. Elle moins apparemment. « Bouge Arbuckle et aide moi ! » Toujours dans la finesse ! Tu commences à digonner la clenche, jouant avec le mécanisme. Tu attrapes une petite pince qui ne traîne pas trop loin. Sans chercher à savoir pourquoi elle se trouve là. En attendant elle t'est bien utile. Tu n'es pas McGiver, mais pourtant la porte finit par s'ouvrir. Miracle ! La porte s'ouvre sur une Alys vêtue juste d'une serviette. Elle se recule. Tu te marres. « J'suis bloquée ! » « J'avais vu ! » Elle lève les yeux au ciel. Quoi encore ? « Imbécile, ma serviette s'est pris dans la douche. » Elle te montre la situation. Décidément ce n'est pas son jour. Tu t'avances, ne retenant pas la porte. « LA PORTe ! » Trop tard. Elle a été plus rapide que toi. La porte s'est refermée à la volet. Tu te retournes. Et l'enclenche. Bloqué ! Et shit ! Tu entends des rires dans ton dos ! Toi qui voulait l'aider, tu as tout gagner ! Tu te retrouves bloquer à ton tour ! Bien joué Syrius !

Je m’éveille difficilement d’une soirée crème glacée et cookies. J’ai débarqué hier soir chez mon frère après avoir essayer de joindre ma meilleure amie sans succès. Ca fait maintenant quelques années que j’ai mon indépendance et que je n’ai pas besoin de voir ma famille tous les jours pour me sentir bien. Mais des fois, quand tu penses que le monde s’acharne contre toi, tu te dis que c’est quand même chouette de ne pas vivre loin les uns des autres. Alors oui, quand l’autre abruti – alias un de mes meilleurs potes avec qui il m’arrive de temps en temps de finir mes soirées – m’a annoncé qu’il avait rencontré une fille, j’ai eu envie (ou plutôt besoin) d’en parler à mon frère. Pas que c’est un expert en matière de relations amoureuses mais c’est comme un exutoire pour moi. Fallait que j’en parle à quelqu’un et mon frère est toujours d’une très grande écoute. Faut dire aussi que je ne lui laisse pas vraiment le choix. Il est au courant de toute ma vie, qu’il le veuille ou non. J’ai du le saouler de paroles parce que je me réveille et l’appartement est désert. Il a du prendre la première occasion pour fuir. Je ne lui en veux pas, je suis une vraie pipelette quand je suis lancée. Trainant un certain temps dans l’appartement, je me décide à passer sous la douche. Seulement, j’avais oublié un truc : la porte merdique que mon frère doit faire réparer depuis un bon moment. Bref, je me retrouve coincée dans ce minuscule endroit ; et pire je suis un peu claustrophobe. Il est hors de question que je reste ici, du coup je crie, je hurle, j’essaie d’éclater cette foutue porte qui me sépare de ma liberté. Ouais, j’avais grand espoir avec mes cinquante kilos… Je ne sais pas combien de temps j’essaye, ça me paraît des heures mais ça doit probablement faire moins. Désespérée, je m’assois sur le rebord de la douche, vêtue d’une simple serviette. Soudainement, j’entends la porte d’entrée et je me dis que je vais bientôt pouvoir sortir. « Bryn c'toi ? Viens m’aider j'suis bloquée ! » Je crie en tapant du poing sur la porte. En me levant, impossible de me libérer, ma serviette s’est prise dans le battant de la porte de douche. Plus jamais je me douche ici, plus jamais. « T'es là ? » Toujours pas de réponse du frère ! Il se fiche de qui ? Il a encore mis ses écouteurs pour ne pas m’entendre comme ça ?! Je hurle toujours plus. Il va bien finir par m’entendre quand même. Du moins, je fais tout pour faire le plus de bruit possible. « Désolé pour toi sweetie, mais ce n'est pas ton frère. » J’entends finalement de l’autre côté. Je ne mets pas longtemps pour reconnaître de qui il s’agit. Syrius, le meilleur ami de mon frère, ou comme j’aime l’appeler secrètement un dieu vivant. « Tu veux de mon aide ou pas » J’ai pas trop le temps de me demander ce qu’il fait là. Je n’ai qu’une envie, qu’il me sorte de ce pétrin. « Bouge Arbuckle et aide moi ! » Ce n’est pas comme si la question se posait. Il y a un problème et il est le seul pour le moment à pouvoir le résoudre. Ou du moins tenter de le résoudre. Bref, je place tous mes espoirs en lui. Je l’entends qui traficote la serrure et je dois dire que je suis impressionnée par la rapidité de son intervention. En quelques secondes, la porte s’ouvre. Je ne suis pas sauvée mais un grand pas en avant a été franchi là. « J'suis bloquée ! » « J'avais vu ! » « Imbécile, ma serviette s'est pris dans la douche.» Tout se passe ensuite très vite. Il s’avance. Il lâche la porte. La porte se ferme. De nouveau bloqués. Je pense que j’ai les nerfs qui lâchent car je pars soudainement dans un rire. « T’es un génie, Arbuckle, nous voilà bien maintenant ! » C’est plus fort que moi, je lui fous une claque derrière le crâne. Je le vois réessayer d’ouvrir la porte, mais de l’intérieur ça ne semble pas aussi facile. Je souffle en resserrant le nœud de la serviette autour de ma poitrine. « C’est de la merde c’te porte, je lui ai dis je sais pas combien de fois. T’y arriveras pas comme ça… » Ca sert pas à grand chose qu’il s’énerve sur la porte. En fait, on a plus qu’à attendre que Bryn rentre et nous trouve ensemble. Quoique pas non plus, la meilleure des idées…

« LA PORTe ! » Le son de sa voix résonne encore ta tête. Tout s'est déroulé beaucoup trop vite. A peine, a-t-elle tu le temps d'hurler à t'en casser les tympans, que la porte s'est déjà claquée. Foutu. Oh ça oui tu étais foutu. « T’es un génie, Arbuckle, nous voilà bien maintenant ! » Piégé à ton tour. Super. Pas besoin d'en rajouter une couche. Tu relèves pas les mots d'Alys. Non tu examines cette porte. Cherchant sa faille. A la base, tu étais simplement venu voir ton pote et non te retrouver piégé dans sa salle de bain. Il t'aurait écouté pour cette porte, rien de tout ça ne serait arrivé. Aie ! Ton cerveau vient de faire un tour. Tout comme toi. Tu fais face à présent à mini Hartman. Tu te frottes la tête, essayant de tout remettre en place ! Bon la porte ! Oui la porte. Tu dois te concentrer sur la porte. Tu as su l'ouvrir une fois, pourquoi pas deux ? C'est pas si dur que ça… Au final, ça te semblait plus simple de l'extérieur. Pourquoi tu n'es plus MacGiver d'un coup. Foutu pince qui n'est plus là. Tu poses ton front sur la porte. Histoire de trouver l'inspiration. Oui on sait jamais. Bon certes, tu es plus doué avec les mots qu'avec des outils et alors ? On ne sait jamais ce qui pourrait sortir de ton esprit. « C’est de la merde c’te porte, je lui ai dis je sais pas combien de fois. T’y arriveras pas comme ça… » Tu lèves les yeux au ciel et souffles. Elle n'a pas tord. Tu lui as dit exactement la même chose. Fin pas à Alys, mais à Bryn. Qu'on soit clair. Tu te retournes pour faire face à ta compagne de cellule. « Ça lui apprendra à ne pas m'écouter. » Oui tu ne relèves pas qu'elle lui a aussi suggérer cette idée. C'était la tienne avant tout. Après tout, tu as vécu dans cet appartement. Tu scrutes l'endroit. Toujours aussi petit et humide. Normal pour une salle de bain. Alys est recroquevillée dans son coin. « Coup de main ? » Tu pointes sa serviette. Qu'elle tient bien. Tu examines la situation. Tu peux l'aider. Enfin tu crois. Tu t'approches. Elle n'a pas l'air de vouloir mordre. On ne sait jamais avec ce genre de bête, tu préfères te méfier. « Si tu te mets un peu sur la droite, peut-être que je peux la tirer et te délivrer. » Et être ton sauveur. Oui non, tu t'es bien gardé de dire ceci à voix haute. Pourtant ce n'est pas dans tes habitudes de ne pas te vanter. Tu aimes ça d'habitude, mais là. Là y a un truc qui t'échappe. Elle se décale, c'est bien la bête ne semble pas vouloir mordre. Un bon point pour toi. Tu t'abaisses, tu regardes seulement à gauche. Rien qu'à gauche. On se concentre. Dur à faire, surtout quand une paire de jambe se balade à l'air libre à côté de toi. Tu respires un bon coup. Oui tu peux le faire. C'est rien. Trois fois rien. Et puis ce n'est qu'Alys… Oui voilà Alys. La petite sœur d'un de tes meilleurs potes. L'un des seuls d'ailleurs. Le seul qui te comprenne et te veut en tant que maître. Rien que cette idée te fait reculer aussitôt. « Non je peux pas. » Tu te retournes d'un coup. Lui montrant ton dos, ainsi que ton adorable petit fessier. Il faut dire ce qu'il ait ! Tu as un fessier à en faire tomber plus d'une. Et pourquoi tu penses à tes fesses dans un moment pareil ! Décidément ça va plus du tout ! Code rouge ! Tu perds tes moyens. « Reste calme ! Respire ! » Oui voilà, tu te parles à voix haute, tu n'as pas du tout l'air d'un débile ! Bon sang, tu dois te ressaisir, ok c'est Alys. La nana qui représente la tentation et qui fait de ta vie un enfer. Comment ? Et bien en te rappelant que rien ne doit se passer entre vous. Petit un : elle est la sœur de Bryn ! Petit deux : elle est jeune. Petit trois : elle est la sœur de Bryn ! Bryn ton padawan. Bryn qui se trouve est le propriétaire de ces lieux. Bryn avec qui tu es censé avoir rendez-vous. Bryn qui ne devrait pas tarder à rentrer. Bryn qui risque de te tuer en te voyant ici, avec sa sœur juste vêtue d'une serviette ! Tes yeux s'ouvrent en grand ! « J'suis mort ! » Dis-tu en te tournant vers Alys ! Tu dois sortir d'ici au plus vite ! Oh que oui ! « T'as pas un outil ! » Elle te regarde, oui tu n'es pas une lumière. Enfin oui tu en es une, mais pas là. « Tais-toi j'ai rien dit ! Si on sort pas d'ici, toi comme moi sommes morts ! » Pas besoin de lui faire un dessin ! Et en plus tu commences à étouffer ici. Enfin par ici tu entends en bas. « Puis rhabille toi ! » Tu te retournes à nouveau, examinant la situation. Clairement : tu es dans la merde !

J’y ai cru un moment. Oui j’ai vraiment cru qu’il allait pouvoir me sortir de ce pétrin. Mais au lieu de ça, nous voilà coincés tous les deux. C’est pas pour me déplaire ; j’adore passer du temps avec Syrius, le taquiner surtout, mais j’aurais préféré que ce soit dans d’autres circonstances. Et faut croire que c’est pareil de son côté. Du moins, c’est ce qui laisse transparaitre alors qu’il réessaye d’ouvrir la porte. « Ça lui apprendra à ne pas m'écouter. » Non mais et puis quoi encore ? D’où il aurait dû l’écouter et pas moi ? Je lève les yeux au ciel et lui montre mon désaccord. Je ne préfère pas me lancer dans des remarques pour si peu. Et puis, je suis intelligente, j’ai besoin de son aide pour le moment alors je le garde dans ma poche. « Coup de main ? » Il s’approche et je me mords la lèvre, preuve que j’hésite un peu. Est-ce que je veux qu’il m’aide ? Oui, bien sûr mais est-ce que je veux qu’il s’approche et place ses mains sur moi ? OH MY GOD OUI, mais toujours pareil pas dans ces conditions. « Si tu te mets un peu sur la droite, peut-être que je peux la tirer et te délivrer. » Si je ferme les yeux là, je pourrais totalement l’imaginer, lui, tirer violemment sur la serviette pour m’en défaire et me faire passer un moment de malade. Mais je ne ferme pas les yeux, je n’interdis de rêver à cet instant. Je souffle doucement parce que ce rêve semblait si doux et il s’éloigne rapidement alors que j’obéis. « Ok, mais n’en profite pas … » Faut bien que je le provoque, même si j’en rêve secrètement. Du coup, je tiens fermement le haut de ma serviette et me tourne légèrement pour lui laisser champ libre là où ma serviette s’est coincée. Et j’attends, j’attends… « Non je peux pas. » Finit-il par dire. Je suis carrément choquée, là je comprends pas. Je me retourne vers lui et au même moment, il décide de faire exactement le contraire. « Reste calme ! Respire ! » Mais qu’est-ce qu’il lui prend ? Il fait une crise de panique ? Soit il est atrocement claustrophobe et c’est un trait  qui m’aurait marqué depuis que je le connais ; soit je lui fais un effet de malade et dans ce cas, ça me ferait plutôt plaisir. M’enfin j’ai pas fait psycho pour tenter de l’analyser. « T’es sérieux là ? Arrête de faire ton puceau et décroche moi de cette foutue douche sinon je te jure que tu vas me le payer. » Je peux être menaçante si y’a besoin. Mais qu’une chose soit claire, je ne reste pas accrochée là une minute de plus. « J'suis mort ! T'as pas un outil ?! » Il panique et je pense savoir pourquoi. Ca lui a traversé l’esprit, comme moi. Mon frère va finir par rentrer, d’une minute à l’autre et ce qu’il va trouver ici ne va pas lui plaire. Mais hors de question que je panique comme lui. Ca ne servirait à rien. « Attends, je te cherche ça dans ma poche invisible. » Je le regarde, je me moque mais il est trop mignon quand il est comme ça. « Tais-toi j'ai rien dit ! Si on ne sort pas d'ici, toi comme moi sommes morts ! » Je pouffe de rire et finis par hausser les épaules. J’approuve, il a entièrement raison. « Puis rhabille toi ! » Si seulement je pouvais, il pense vraiment que je serai restée en serviette ? Non, non ce n’est pas vraiment un choix. « J’aimerais bien, mais au cas où tu l'aurais pas remarqué, j’suis un peu coincée là depuis une heure… » Y’a qu’une chemise à mon frère accrochée au mur, mais j’avoue que j’ai eu aucune envie de l’enfiler. Ca me ferait trop bizarre. « En plus, je commence à avoir froid… » Je croise les bras pour tenter de me réchauffer et lui lance mon petit regard en coin : impossible qu’il me refuse quoique ce soit. « Essaie de me détacher s’il te plait, Sy’. »

Tu souffles un peu plus qu'en temps normal. Il faut dire que tu n'as pas pour habitude de retrouver dans ce genre de situation. Tu as décidé de jouer les chevaliers servants, résultat tu te retrouves à quatre pattes pour aider la jouvencelle. C'est pas dit que tu y arrives. Ses jambes sont à quelques centimètres de ton visage. T'essaies de te concentrer, mais … le visage de Bryn survient dans ton esprit. Elle t'a dit juste avant de ne pas en profiter, comme ci c'était ton genre … Bon en temps normal, tu en aurais carrément profiter. Tu aurais même provoquer ce « piège », mais là non. Non, non. Tu commences même à paniquer. Tu recules d'un coup, pris de ce qu'on appelle plus communément : panique. Ce qui t'arrive presque jamais. Toi la panique, tu la décris, mais tu ne la pratiques pas. Il faut que tu te ressaisisses, mais plus facile à dire qu'à faire. D'ailleurs tu ne sais pas quoi faire, hormis lui tourner le dos. Tu respires. Inspires, expires. Oui tu peux le faire. Ce n'est rien après tout… Si c'est tout. C'est la sœur de Bryn, Bryn ton pote aux dernières nouvelles. Qui ne risque de pas apprécier que tu te retrouves ici même avec sa sœur. T'es foutu. Sacrément foutu. T'es même mort… Lui qui n'a jamais tué personne, qui n'a même jamais levé la voix pourrait bien commencer. Il faut bien un début à tout. Ouais enfin, tu aurais ne pas être sa première victime. Au pire, tu peux mettre ça sur le dos d'Alys. Ça pourrait éventuellement marcher… la famille avant tout. T'es mort. « T’es sérieux là ? Arrête de faire ton puceau et décroche moi de cette foutue douche sinon je te jure que tu vas me le payer. » Tu retournes et la fixes. Toi puceau ? Et puis quoi encore ? « Tu vas faire quoi ? Te jeter sur moi ou m'étriper dans mon sommeil ? Et puis arrête je fais pas mon puceau ! J'pense ! » Oui c'est ça ! Il faut pas qu'elle voit que tu paniques, même si là clairement c'est foutu ! Oh oui elle le sait. T'es dans la merde car elle va se foutre royalement de toi après. Fin si vous sortez d'ici un jour. Pour l'instant ce n'est pas gagné. Il faut que tu tentes de redevenir toi même. « Et puis tu sais très bien que je ne suis pas puceau ! » Non tu n'insinuais rien. Il est vrai que ta phrase peut porter à confusion, mais non elle n'a pas testé ! A ton grand malheur… Non, tu ne dois pas partir sur cette voix, c'est le mal ! Bon tu essaies de reprendre le dessus sur la situation. « Attends, je te cherche ça dans ma poche invisible. » Oui bon tu l'as mérité. C'était pas faute de lui avoir dit de ne pas se moquer. Parfois tu ne contrôles pas ce qui sort de ta bouche. D'habitude oui. Là non. Tu mettras ça sur le dos de la panique. Elle a bon dos celle-là ! Tu respires un bon coup. Non, tu n'es pas mort. Fin pas encore. Elle n'a pas l'air de s'en soucier en tout cas. Tu lui fais remarquer qu'elle pourrait se rhabiller, c'est vrai quoi ! Tu n'es pas obligé d'avoir vu sur ses jambes si … STOP ! Tu baisses la tête. Tu te dois de te reprendre et vite. « J’aimerais bien, mais au cas où tu l'aurais pas remarqué, j’suis un peu coincée là depuis une heure… » Une heure ? Et bah elle en a du temps à perdre. Il faut vraiment qu'il t'écoute et répare cette porte. Quoique là il risque peut-être de le faire. Il prendra ta tête pour ça. Ou pas. Oui ou pas. Non, mais Bryn n'est pas du genre à s'énerver, c'est ce que tu aimes chez lui. Seulement là il aurait une bonne raison, on ne touche pas à sa sœur. C'est ce qu'il t'a déjà dit « pas touche » il te connaît, il sait que tu as dû mal à résister à une jolie fille. Tu es même un aimant à femme et Alys fait partie de … rien du tout ! Tu n'y penses plus. « En plus, je commence à avoir froid… » Et c'est qu'elle se plaint en plus. Tu souffles. Bon apparemment elle n'a pas ses affaires. Tu commences à déboutonne ta chemise. Relevant la tête. « Te fais pas d'idée ! » Tu lui tends, te voilà à présent en tee-shirt. Parfois il t'arrive d'être galant, mais là c'est pour la bonne cause. Au moins tu n'auras pas à l'admirer. Elle fait quoi à présent. « Essaie de me détacher s’il te plait, Sy’. » Oh non ! Elle joue sur ta corde sensible ! T'es foutu ! Tu souffles un bon coup ! T'es foutu, alors autant être foutu à fond et puis … Soudain un éclair de génie traverse ton épris. Si vous sortez d'ici avant le retour de Bryn, ta vie sera épargnée. Il faut que tu redeviennes McGiver ! « Très bien ! » Tu souffles, histoire de lui montrer que tu n'en as pas vraiment en vie. Bon c'est faux. « On refait comme tout à l'heure. » Te revoilà la tête à côté de ses jambes. Et tu te calmes. Tu ne penses à rien. Tu tires un peu plus fort cette fois-ci. Peut-être trop. C'était quoi ça ? Le robinet ! Et merde ! Tu souffles et fermes les yeux. Refermant l'eau. « C'est pas possible d'avoir autant la poisse ! » Tu entends rire dans ton dos. Tu relèves les yeux et la regardes ! Quoi ? Parce qu'elle trouve ça drôle ! « Ça t'amuse peut-être ? » Tu arques un sourcil. Une idée te vient. Tu attrapes paume de douche ! Et ni vu, ni connu, tu l’arroses. L'air de rien. Elle se débat un peu, voir trop et ça finit … dans la baignoire ! « Easy Tiger ! » Tu tentes de te relever ! Décidément ce n'est pas ta journée ! « Ça va je suis confortable ? »  Faut vraiment que tu reprennes la situation en main… pour l'instant ça dérape de trop ! Ou alors tu arrêtes de l'aider !

Sur le coup j’ai pas compris. Tant de bonne volonté pour me sortir de là. S’il avait voulu, il aurait pu ne rien faire. Il n’est pas méchant pour un sou Syrius, du moins c’est un trait de caractère que je ne connais pas chez lui. Même s’il y a taquinerie, il n’y a jamais rien de méchant chez lui. Et puis, faut pas croire mais j’aurais bien été capable de le faire changer d’avis. J’en ai tellement marre d’être prisonnière de cette serviette. Je me sens comme un poisson dans un tout petit bocal, je tourne en rond, je ne peux rien faire et ça m’énerve. « Tu vas faire quoi ? Te jeter sur moi ou m'étriper dans mon sommeil ? Et puis arrête je fais pas mon puceau ! J'pense ! » Je le fixe, montrant clairement que je reste sceptique. Je croise les bras, laissant le silence parler pour moi. Il ne faut jamais négliger le pouvoir du silence, il en dit souvent bien plus que des mots. « Je n’ai pas encore décidé mais je suis pleine de ressources… » J’ai une imagination débordante ; je pars souvent dans des délires pas tellement hilarants pour ton entourage mais je m’en fiche, j’ai un esprit un peu à part des fois. « Et puis tu sais très bien que je ne suis pas puceau ! » Sur le coup, je rigole un peu moins, en tentant de ne pas le montrer. Il n’est pas puceau, je le savais très bien, je disais juste cela pour la forme, pour l’embêter, le faire réagir et ça avait très bien marché. J’ai toujours eu un faible pour lui, en même temps il suffit de le regarder deux secondes pour craquer. Je ne connais aucune fille qui pourrait dire le contraire. Il a forcément beaucoup de  succès avec les femmes. « Ah, je m’en doutais… Le tombeur de ces dames… » Je préfère le prendre avec de la dérision. Ne pas me prendre la tête avec ce sujet, avec lui, ici, dans cette salle de bains. Allez hop, on oublie cette première partie fort désastreuse. On tourne la page et on y pense plus. Et du coup, je réalise que je commence à me geler. J’avoue que je ne sais pas bien depuis quand je suis ici, mais ça me semble être une éternité. Alors que je lui fais la remarque, je le vois déboutonner sa chemise. « Te fais pas d'idée ! » Il va croire que je lui ai dis ça pour avoir sa chemise, ce qui n’est pas le cas mais alors qu’il me la tend, j’avoue vraiment n’avoir aucune envie de la refuser. De un, j’ai vraiment froid ; de deux, elle va certainement porter son odeur ; et de trois, on se croirait presque dans un film romantique. NON, je n’en regarde pas. Enfin des fois, mais ce n’est pas vraiment ce qui pourrait me toucher venant d’un garçon. Etrange… « Chevalier servant et maintenant gentleman ?! Wow wow wow… » Le ton de ma voix pourrait suggérer que je me moque, mais en vrai je trouve ça vraiment touchant. Du coup, je préfère être claire. « Non, non ne te méprends pas, c’est gentil. » Je me pince les lèvres en acceptant sa chemise, puis je l’enfile. Je me refuse tout temps d’arrêt pour me perdre dans sa douce chemise et odeur. Non, je ne montre pas mes faiblesses, je suis une femme forte. Au lieu de ça, je lui demande de retenter de me délivrer. « Très bien ! » Je le savais, en lui faisant ce petit regard, j’étais certaine qu’il ne pourrait dire non. « Cache ta joie, mec ! » Je m’en fiche, il souffle mais j’ai gagné. « On refait comme tout à l'heure. » Lui fait et moi je reste immobile ? Ca me va… Il se met à tirer sur la serviette et finit par ouvrir le robinet. Il n’est pas doué, mais j’évite de lui dire. Ces mecs et leur égo, vaut mieux pas les froisser. Bon je ne dis rien, mais mon rire que je ne peux refreiner parle pour moi. « C'est pas possible d'avoir autant la poisse ! » Ah ça, je te le fais pas dire. « Ça t'amuse peut-être ? » Il me regarde et je hausse les épaules. Effectivement, ça me fait rire parce que sérieusement y’a de quoi rire, non ? Bon, lui ne semble pas vraiment de cet avis. Et comme pour se venger, je vois attraper le pommeau de douche pour m’arroser. J’ai pas le temps de réagir, je finis mouiller mais pas sans me débattre. J’essaie de lui prendre le pommeau des mains ou du moins de tenter de l’arrêter et nous voilà perdant l’équilibre et nous retrouvant dans la baignoire. « Easy Tiger ! » J’éteins l’eau alors qu’il tente de se lever, pris au piège par… moi en fait, je suis tombée sur lui. « Ça va je suis confortable ? » Je le regarde, non j’ai aucune envie de me relever là tout de suite. Et puis, il tente le diable aussi. Tout sourire, je tâte gentiment la marchandise en déposant ma main sur son torse. « Ouai assez… » C’est clair qu’il y a pire comme situation. Se retrouver allongée sur l’homme qu’on admire secrètement, j’en savoure chaque instant. Mais je dois me ressaisir, quoique. Je ne dois rien à personne moi. « Ca se voit que tu prends soin de toi. J’suis sûre que tu fais travailler tes abdos tous les jours. » Non en vrai j’en sais rien, et je m’en fiche. C’est juste histoire de rester encore quelques instants dans ces bras. Mon regard croise le sien et je crois que ce moment va s’arrêter. « Une bonne chose dans tout ça : Alys is free !! » Finalement, la chute a permis à la serviette de se décrocher, c’est déjà ça.

Pourquoi t'es venu ? Pas pour chercher les embrouilles, ça c'est sûr ! Et pourtant elles viennent à toi. Tu aurais dû t'abstenir de l'aider. Oui, mais tu n'es pas comme-ça. Certes par moment, tu peux te montrer égoïste, mais la plupart du temps tu viens en aide à tes amies. Et oui tu considères Alys comme une amie. Une amie étrange, plus une petite sœur, terriblement sexy dont tu t'empêches de penser. C'est mieux ainsi. Vive l'inceste. Alors bien sûr tu l'aurais aidé, mais bon de là à te retrouver dans la merdouille à ton tour… Oui tu aurais éventuellement passer ce tour. Carrément même. En plus, elle est capable de tout et n'importe quoi. T'en sais quelque chose. La plupart du temps, elle teste ses plans diaboliques sur toi. Oh ça oui elle te rend chèvre. Tu vas finir en hôpital psy un jour et ça sera entièrement sa faute. « Je n’ai pas encore décidé mais je suis pleine de ressources… »  Tiens qu'est-ce que tu disais. Tu lèves les yeux au ciel et souffles. Elle va vraiment te rendre barge. Le pire c'est que même si tu la provoques, au fond de toi, tu le sens pas. Alys c'est pire que Voldemort. Oui, bon d'accord, tu vas un peu loin là. T'as justes les idées qui s'embrouillent. A la base, tu n'étais pas venu pour être pris au piège ici. « Et puis qui me dit pas que tu avais prévu ce coup depuis le début ? » Tu plantes ton regard dans le sien, essayant de trouver le vrai du faux. C'est pas gagné. Ah elle te rend fou ! Pas dans le sens positif. Pas comme Cléo. Non, là c'est différent. Tu deviens fou, mais vraiment bon a être interné ! Adieu la vie paisible. Ou alors tu devrais peut-être un personnage en son nom. La méchante sorcière, à voir. « Ah, je m’en doutais… Le tombeur de ces dames… » Enfin les choses se remettent en place. Comme-ci toi, tu pouvais être puceau. Faut pas pousser mémé dans les bégonias non plus. Elle abuse et te cherche, le pire c'est que ça fonctionne. Toi tu fonces dedans les pieds joints. Seulement, c'est plus fort que toi. Tu supportes pas qu'on parle de tes prouesses physiques en mal ! C'est ainsi ! Ton égo aime être satisfait et congratulé. Tu souffles à nouveau. Comment sortir d'ici ? Bonne question. Et le pire c'est qu'elle est là, pratiquement nue devant toi. Juste recouverte par une serviette. Tu lui fais remarquer qu'elle pourrait s'habiller. Remarque qu'elle te renvoie entre les dents. Une fois de plus tu as parlé trop vite. Tout s'embrouille dans ton cerveau. La peur de mourir. Le stresse d'être découvert. Et la panique. T'as l'impression d'être le grand dadet violet dans Vice Versa. Et ça t’agaces ! Tu peux pas paniquer, alors qu'elle reste calme. Il faut se reprendre. Tu enlèves ta chemise. Pas pour autre chose. Tu la préviens. Qu'elle se fasse pas d'idées. On ne sait jamais ce que le diable a en tête. Oui le diable. Il se cache dans les détails après tout. Comme elle. Tu lui tends. Ça la recouvra un peu. Pas des masses, mais c'est déjà ça. Quoiqu'avec son petit mètre, ça lui fait une robe. Une robe sans sous-vêtements … Ce n'est pas le moment de repenser à ça. « Chevalier servant et maintenant gentleman ?! Wow wow wow… » Tu arques un sourcil ! Qu'est-ce que … ? « Non, non ne te méprends pas, c’est gentil. »  Tu préfères ça Toi chevalier servant, faut pas déconner non plus. « M'ouais, mais te fait toujours pas d'idée ! Ce n'est pas parce que je te donne ma chemise, que je te donne mon corps ! » Oui tu remets les choses aux claires. On ne sait jamais. Et voilà à présent qu'elle te refait sa tête de chien battu. De l'aide, encore et toujours. C'est que tu as fait ta BA de l'année là ! Voir du siècle. Tu lui as même pas sauté dessus, un exploit. Il faut dire que tu te contiens et tu te contiens bien. Trop bien même. A tel point que tu tournes trop fort le robinet. Comment ? Pourquoi ? T'en sais rien. Juste qu'à présent tu es mouillé ! C'est bien ta veine. Et ça l'éclate en plus de ça. Elle ne perd rien pour attendre. Oui tu n'aimes pas qu'on se moque de toi, sans qu'on subisse les conséquences. Et hop. Elle aussi se retrouve mouiller. Le truc c'est qu'elle se laisse pas faire. Et s'en trop comprendre le comment du pourquoi, tu retrouves le cul dans la baignoire et une Alys au dessus de toi ! Super ! De mieux en mieux. Ceci dit : elle n'est plus coincée. T'es pas mal dans le genre de superhéros ! Tu inventes ton style. Tu la regardes, elle n'a pas l'air de vouloir bouger. « Ouai assez… » Tu m'étonnes ! Elle en profite en plus de ça. Tu souffles et regardes le plafond. On pense à autre chose. Oui voilà. Il faut penser à autre chose. Ne pas se soucier qu'une demoiselle à moitié nue se trouve au dessus de toi. Cette fois, tu ne vas rien faire. Oui, elle porte ta chemise et alors ? « Ça se voit que tu prends soin de toi. J’suis sûre que tu fais travailler tes abdos tous les jours. » Elle abuse ! Elle sait comment te faire réagir. Cette nana est vraiment le diable. Tu passes une main dans tes cheveux. « Même pas, c'est naturel ! Tu m'as pris pour qui ? Je n'ai pas le temps mademoiselle ! » Et oui j'ai des histoires à raconter. Oui je fais du sport, mais pas sur un terrain...quoique j'ai déjà essayé sur un terrain, c'est cool. Je dirais même plus : piquant ! C'est ton sport à toi et en plus c'est bon pour le coeur ! « Une bonne chose dans tout ça : Alys is free !! » Oui ça c'est une bonne chose. Tu ajoutes même les gestes aux paroles. Tu l'attrapes par la taille et la décale de toi. Heureusement qu'elle est aussi lourde qu'une mouche ! Sortant de ce piège. T'es trempé de partout ! « Tu sais que j'ai déjà ma pris ma douche. » Tu la regardes. Elle a l'air satisfaite de la vue. Tu m'étonnes. Tss ! Tu attrapes une serviette et t'essuies le visage. « Bon à présent tu peux t'habiller et mettre ton cerveau en route ! Vu que tu nous as bloqué ici, tu vas nous en sortir ! » Et oui c'est ainsi !

Je jubile. J’aime le faire tourner en bourrique. Plus ça l’énerve, plus je suis contente. Gentiment bien sûr ; jamais je n’irai jusqu’à le blesser ou me le mettre à dos pour toujours. Je tiens trop à lui pour jouer aussi loin. Mais bon, j’aime l’embêter et le tester. La vie ne serait pas drôle sans Syrius dans la mienne. « Et puis qui me dit pas que tu avais prévu ce coup depuis le début ? » Il me fixe, je le fixe. Je suis flattée qu’il me pense aussi intelligente et diabolique. C’est bizarre mais je prends cela comme un sacré compliment. Allez savoir pourquoi, j’ai le cerveau à l’envers. « Ah mon loulou, ça c’est cette question qui restera sans réponse. Désolée, je sais que t’aime pas ça… » Je vais me la jouer mystérieuse tient, parce que j’aime ça tout simplement, et puis hors de question que je lui apporte une réponse. J’aurais peut-être dû car le sujet dévie dangereusement vers ses relations avec d’autres filles et c’est vraiment LE sujet à ne pas aborder. Enfin, j’ai beau lever les yeux au ciel et faire comme si ça ne m’atteignait pas, mais en fait je déteste ça. Je déteste le fait qu’il sorte avec des femmes et je me refuse à penser à ce genre d’ébats qui me fichent la gerbe. Pas que je sois jalouse ou quoi ! Mais voilà, je peux pas l’avoir, je vois pas pourquoi d’autres peuvent, ce n’est pas équitable. Non, rien n’est juste entre lui et moi. Je m’en rends compte à chacune de ses attentions, comme le fait qu’il retire sa chemise pour me la donner. Sérieusement, quelle fille ne peut pas craquer face à cela ? Mon cœur fond mais mon visage reste de marbre. « M'ouais, mais te fait toujours pas d'idée ! Ce n'est pas parce que je te donne ma chemise, que je te donne mon corps ! » Très drôle, non c’est pas une blague ? Je pense que je le saurais s’il décidait de me donner un jour un peu plus que de l’amitié. Ca, c’est clair… Je garde espoir même si je ne pense pas qu’un jour cela se produira. Il y a comme cette barrière invisible entre nous, dressée par je ne sais qui, je ne sais quoi. « T’es dur en négociation ! » Je préfère le prendre à la rigolade et continuer sur cette voie. Je me dis qu’il vaut mieux le prendre à la légère et ne pas se prendre la tête pour telle ou telle remarque. Du coup, j’agrémente mes mots par un petit rire et les yeux au ciel, comme souvent. Il finit tout de même par essayer de me délivrer, de nouveau. Je le laisse faire avant qu’il n’ouvre le robinet malencontreusement. Il est mignon, mais il n’est pas vraiment doué apparemment. Je me mets à rire de plus belle ; chose que je n’aurais pas du faire car Mr décide de se venger, comme si j’étais la raison de sa maladresse. Moi, bien sûr, je ne me laisse pas faire comme ça et nous voilà maintenant allongés dans la baignoire, ce qui n’est pas pour me déplaire. « Même pas, c'est naturel ! Tu m'as pris pour qui ? Je n'ai pas le temps mademoiselle ! » Oh la carte de je suis un gars très occupé, je n’ai pas le temps pour faire du sport. Je déteste un peu, ça m’agace en fait. On a toujours le temps si on a vraiment envie, faut juste savoir prioriser les choses. Voilà ce que je pense, après chacun ses opinions, ça n’engage que moi. « Ah oui j’oubliais, monsieur a un emploi du temps de ministre. » Je ris, mais ne bouge pas pour autant. C’est vrai que c’est agréable ici, c’est la meilleure douche que j’ai jamais prise. Alors j’en profite tant que je peux. « Tu sais que j'ai déjà ma pris ma douche. » Me dit-il alors qu’il se dégage de mon emprise. J’aurais un peu plus de poids, j’aurais pu le forcer à rester mais c’est peine perdue. « Dois-je te rappeler que c’est toi qui a merdé en premier avec la douche ? Je t’avais demandé de m’aider à me délivrer, pas d’éclabousser toute la salle de bains. » J’hausse les épaules, pas de discussion nécessaire. Il avait bien besoin qu’on lui remette en tête les circonstances de cette situation. Il est entièrement responsable, n'est-ce pas? Je me lève à mon tour, m’essuyant avec une serviette. « Bon à présent tu peux t'habiller et mettre ton cerveau en route ! Vu que tu nous as bloqué ici, tu vas nous en sortir ! » « Tu plaisantes j’espère ? » Si seulement je pouvais décider en un claquement de doigts d’ouvrir ou fermer la porte, ça ferait longtemps que j’aurais usé de ce don. Même si je ferai l’impossible pour passer du temps avec lui, je ne suis pas maso à ce point. « T’as pas ton téléphone sur toi ? Plus personne ne sort sans son téléphone, tu ne serais pas l’exception qui confirme la règle ? » Avec tout ça, on a même pas pensé au plus logique : la nouvelle technologie.

Alys. Alys. Alys. Un si petit prénom. Une si petite femme. Et pourtant une énorme imagination. Surtout quand ça te concerne, elle sait parfaitement faire de ta vie un enfer. En bien, quoique ? Tu te souviens de la première fois que tu la rencontrais, à l'époque tu ignorais qu'elle était la frangine de Bryn. Elle venait de débarquer dans l'appartement, tu as trouvé ça bizarre, mais sans plus. Et direct tu as posé tes yeux sur elle et réciproquement. Et lorsque le mot sœur a été prononcé, tu as cru que tu allais t’étouffer. Ou comment tuer tes envies en une demi seconde ! Hors de question de l'approcher, de même y songer. La sœur de Bryn, l'un de tes premiers amis après Théo ! Alors hors de question que tu fasses le con. Et tu as résisté à toutes ses tentations et y en a eu un paquet ! C'est qu'elle a de l'imagination, tu pensais pas autant. A chaque fois elle arrive à te surprendre. C'est pourquoi ça ne t'étonnerais pas qu'elle est prévue ce coup là ! « Ah mon loulou, ça c’est cette question qui restera sans réponse. Désolée, je sais que t’aime pas ça… » Tu baisses le regard vers elle. Elle est pas sérieuse ? Elle ose même pas avouer ou t'indiquer … Le doute va rester. Au fond de toi tu es troublé, t'as envie de croire que non … mais t'en sais rien. Quand il s'agit de toi et de ton corps, elle est capable de tout. De TOUT ! Tu l'as appris à tes dépends. Et tu résistes toujours et encore à l'envahisseur. Tu l'as bien trouvé en sous vêtements dans ton lit une fois. Elle sait appuyer sur tes faiblesses. Le pire c'est que tu lui rends pas la pareil, certes il t'arrive de te moquer d'elle. Comme un frère ferait à sa sœur. Oui voilà, tu te comportes comme un grand frère… Seulement tu peux nier qu'elle t'attire. Physiquement ! Psychologiquement c'est autre chose, un peu trop jeune et pas les mêmes délires, quoique ? Ouais, non vaut mieux que tu restes sur rien du tout. Impossible et puis voilà ! Ce qui te rassure c'est que cette frustration est partagée, elle va dans les deux sens. Elle est tout autant frustrée que toi ! Tu le vois bien, elle tente de le cacher par moment, mais combien de fois tu l'as pris sur le fait ? Des dizaines de fois ! Ce qui t'amuses à chaque fois. « T’es dur en négociation ! » Et voilà, qu'est-ce que tu disais. « Il faut bien que l'un de nous deux reste concentré ! On sait jamais où tout ça peut finir. » C'est vrai quoi. Une douche. Une jolie fille. Dévêtue… Tu pourrais vite déraper, mais non, c'est Alys. Donc tu ne penses à rien, même en voyant ses jambes frôler ton visage. Tu restes concentrer. Tu le dois. Ta vie en dépend. C'est que tu imagines presque être Tom Cruz, tu rejoues une scène effacée de mission impossible. T'en es persuadé, il doit y avoir une scène de ce genre dans les films. Quoique, lui il se taperait la nana, pas toi. Toi tu peux pas. C'est interdit, toi tu ranges tes idées au placard. Ainsi que tes pulsions et envies. On pourrait dire que ta frustration ou juste ton manque de concentration a fait déraper les événements. Et donc qui a conduit la chute d'Alys sur toi. Cependant tu expliques pas le pourquoi du comment, elle en profite pour te toucher le torse. Elle doit sûrement abuser de la situation. Normal. Non, pas normal. Rien de tout ça n'est normal. « Ah oui j’oubliais, monsieur a un emploi du temps de ministre. »  Tu lèves les yeux au ciel et plantes ton regard dans le sien. « J'y peux rien si mère nature m'a bien conçu et puis j'avoue que mon sport m'entretient bien. » Petit clin d’œil. Tu sais qu'elle va comprendre, le seul sport que tu pratiques, fait ta réputation. Elle le sait. Tout le monde le sait. Il est rare qu'une femme te résiste. Soit c'est parce qu'elle n'a pas les yeux en face des trous, soit parce qu'elle est de l'autre bord. En attendant celle qui se trouve sur toi, est bien du bon bord. Tu la portes, tel la plume qu'elle est, et la ranges sur le côté. Oui tu la ranges. Parfaitement. « Dois-je te rappeler que c’est toi qui a merdé en premier avec la douche ? Je t’avais demandé de m’aider à me délivrer, pas d’éclabousser toute la salle de bains. » Tu ne préfères même pas relever. Tu n'y es pour rien, c'est ton manque de concentration et peut-être autre chose. L'un dans l'autre, tu n'as pas commis cette erreur volontairement. Encore heureux. Tu lui fais remarquer, qu'elle doit vous sortir d'ici. Après tout, c'est son idée, du moins c'est ce que tu penses. Plus tu avances, plus tu t'en es plus trop sûr. « Tu plaisantes j’espère ? » Tu retournes et plantes ton regard dans le sien. Est-ce que tu as une tête à plaisanter. « T’as pas ton téléphone sur toi ? Plus personne ne sort sans son téléphone, tu ne serais pas l’exception qui confirme la règle ? » Tu arques un sourcil. Ce qu'elle dit, n'est pas bête du tout. Tu fouilles tes poches et … C'est le drame. « Il doit y avoir une explication à cet oublie ! » Oui bien sûr. Tu as tes clefs. Ce qui est déjà pas mal, mais ton téléphone. Tu grattes l'arrière de ta tête, essayant de te souvenir ou tu as bien pu le mettre. Aucune idée. Tu étais pourtant sûr de l'avoir pris. « Il doit être tombé quelque part pendant la bataille. »  Tu en profites pour examiner ton jeans. Mouillé. Tu vas pas sortir ainsi, mais tu vas pas l'enlever devant elle. « C'est quoi ça ? » Tu regardes de plus près. Une tâche ? Un trou ? « Me dit pas que t'as abîmé mon jean ! » Oui c'est sa faute. Tout est entièrement sa faute, tu l'as décidé ! Elle te regarde. Tu entends un bruit … Tu relèves les yeux. « On est sauvé !!! » Tu t'approches de la porte, commence à tambouriner. Tu ouvres un instant les yeux en grand. « Merde ! Faut pas qu'il nous trouve ici tous les deux. Planque-toi. » Oui voilà, planque toi. Tu t'agites tellement, que …